L’ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, ayant fait défection du régime au pouvoir à Damas, a accusé le président Bachar al-Assad de préparer une « guerre sectaire » et d’établir un « État côtier » au cas où la situation tournerait contre lui et que la pression internationale augmenterait.
Dans une interview exclusive avec le programme « La Dernière Heure » sur la chaîne Al Arabiya mardi, Khaddam a déclaré : « Assad a parlé avec l’un de ses amis ministres libanais et lui a fait savoir qu’il ne ferait aucune concession. S’il est forcé et que la pression sur lui augmente, il recourra à l’allumage d’une guerre sectaire dans le pays et travaillera à établir un État dans la région côtière. »
Khaddam, qui réside dans la capitale française, Paris, a jugé le président syrien inapte à diriger le pays, déclarant : « Celui qui occupe la fonction de président a dans son esprit la division et le démantèlement du pays. » Il a ajouté que le régime au pouvoir à Damas bénéficie du « silence (au niveau international) et des opportunités qui lui sont offertes » pour rester au pouvoir.
Khaddam a appelé la communauté internationale, en particulier les puissances occidentales, à agir par le biais du Conseil de sécurité « pour prendre des mesures sérieuses afin de protéger le peuple syrien, y compris des actions militaires », afin de contraindre le régime syrien à cesser de tuer les manifestants.
Khaddam a révélé que deux équipes au sein de l’opposition syrienne au sein du Conseil national syrien soutiennent le dialogue avec le régime et aspirent à participer à la gouvernance. Cette division au sein de l’opposition a entraîné des scissions au sein du groupe d’opposition, désormais divisé en deux factions : l’une flexible envers le régime et l’autre plus radicale, travaillant à renverser le régime de Bachar al-Assad.