Abdel Halim Khaddam : l’ancien – le nouveau

publisher: مجلة الشراع اللبنانية

Publishing date: 2005-06-06

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Le vice-président syrien Abdul Halim Khaddam était le seul responsable syrien à avoir visité l’hôpital universitaire américain de Beyrouth pour s’informer sur la santé du ministre, député et collègue Marwan Hamadeh après avoir survécu à une tentative d’assassinat le matin du 1er octobre 2004. Il a été accueilli par le leader Walid Jumblatt à l’entrée de l’hôpital, apaisant les sentiments en colère du public contre le régime syrien de tutelle au Liban. Ils ont tenu les renseignements syriens et libanais responsables de la tentative d’assassinat contre la colombe de la paix, Marwan Hamadeh.

L’insistance d’Abu Jamal à se rendre à l’hôpital directement en plein jour, marchant sur des dizaines de mètres pour vérifier Marwan, était une indication significative de sa dénonciation personnelle, humaine et politique de ce crime. Il pouvait placer ses yeux pleins de larmes dans les yeux apologetiques de Walid Jumblatt en pleurs, jusqu’à ce qu’il semble que les deux étaient à un carrefour sans retour. Jumblatt a rompu tous les ponts du dialogue qui pourraient surgir après ce crime avec l’appareil de sécurité syrien et son homologue libanais, et avec ceux qui lui fournissent les raisons de la force et les décisions à Damas. Abdul Halim Khaddam, d’autre part, a coupé tout doute avec certitude que celui qui était déterminé à prolonger de force le mandat du président Emile Lahoud le 2 septembre 2004, attirant la décision internationale 1559 appelant au retrait des forces syriennes et du renseignement du Liban, était le même qui a conduit la situation à la tension puis à une explosion. La tentative d’assassinat de Hamadeh en était l’expression sanglante, dure et douloureuse.

Abdul Halim Khaddam était le seul responsable syrien (et ses deux fils) à être venu au Liban quelques heures après l’assassinat du Premier ministre Rafik Hariri le 14 février 2005. Il est entré à Dar Qarantina, et les souvenirs de la relation intime avec son grand ami décédé ont défilé entre ses yeux et ses oreilles. Les chants en colère de la foule autour de la maison, contre le système de sécurité syrien à chaque coin de rue ((Hey Wella Syria, get out)), ont résonné.

Pendant un moment, Khaddam n’a pas ressenti que ces chants lui étaient adressés, même si certaines de ses phrases lui sont parvenues. Tout le monde dans la maison, de sa famille aux politiciens et aux journalistes, savait que Khaddam était à Damas contre toutes ces répercussions, commençant par son rejet de la prolongation forcée de Lahoud jusqu’à sa compréhension que la politique qui a imposé la prolongation est celle qui a attiré la décision internationale et ses résultats destructeurs : la tentative d’assassinat de Marwan Hamadeh et l’assassinat terroriste de Rafik Hariri.

Oui,

Abu Jamal s’opposait ouvertement à la prolongation forcée d’Emile Lahoud, et il a informé des politiciens libanais proches de la Syrie que si cette décision était adoptée, ses conséquences seraient désastreuses pour le Liban et la Syrie. La réponse à Abu Jamal au sein de l’autorité à Damas était qu’il prenait cette position contre Lahoud, motivé par sa relation avec Rafik Hariri et son pari sur le succès de son projet. Peut-être que l’isolement d’Abdul Halim Khaddam à Damas par rapport à toute décision cruciale de l’autorité là-bas, en particulier envers le Liban, où il était le Syrien le plus informé sur sa situation, est le moindre mal que Khaddam paie en raison de sa relation avec Hariri. Et combien un sort pire attendait Khaddam s’il n’y avait pas eu l’échec significatif qui a touché tous ceux qui ont traité avec le Liban après lui.

Maintenant,

Lorsqu’Abdul Halim Khaddam se tient dans le cadre de la discussion de la situation politique au sein du comité politique formé par le parti Baas au pouvoir à Damas pour préparer le document politique pour la prochaine conférence qatarie dans la capitale syrienne, et fait face au héros de la phase politique qui a jeté la Syrie dans le feu de la guerre internationale contre elle, l’isolement arabe et son retrait humiliant du Liban, Farouk al-Shara, il ne semble pas chercher une revanche personnelle contre al-Shara, qu’il n’aime pas seulement, mais aussi comme une réponse à sa dignité politique et personnelle qui a été poignardée en raison de son intelligence et de sa bonne conduite. Il a découvert comment toute la situation syrienne au Liban a basculé du contrôle de la gorge de la nation à une situation où le régime syrien est contraint de nier une simple visite d’une délégation de renseignement sécuritaire au Liban pour encourager des groupes qui ont collaboré avec elle à voter pour ceci ou cela.

Abdul Halim Khaddam a réfuté le mensonge qui parlait d’un conflit entre l’ancienne garde et la nouvelle garde en Syrie dans ses positions.

Abu Jamal a révélé que ceux de l’ancienne garde étaient plus intelligents, leur comportement était plus sage, et leur conduite était meilleure que tous ceux accusés d’être dans la nouvelle garde.

Khaddam, de l’ancienne garde, était contre la prolongation pour Emile Lahoud, contre l’agression de Walid Jumblatt, et contre ce comportement brutal contre Rafik Hariri depuis ses racines.

La nouvelle garde était contre tout cela, absolument.

Titre original de l’article : « Messages du rédacteur en chef à… Abu Jamal, l’Ancien – le Nouveau » par le rédacteur en chef de Al-Shara : Hasan Sabra.

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