« Al-Hayat » continue à publier des extraits d’un nouveau livre du vice-président syrien Abdul-Halim Khaddam, bientôt publié sous le titre « Le Système Arabe Contemporain : Lecture de la Réalité et Anticipation de l’Avenir ». Le livre aborde la conscience nationale arabe à ses débuts et son évolution, discutant de l’évaluation des nationalistes sur la situation des minorités et la place de la religion islamique dans l’identité arabe. Il se plonge dans le système arabe actuel incarné dans la Ligue arabe, son origine et sa trajectoire vacillante. Le livre explore également le système arabe pendant la guerre froide et les perspectives du projet nationaliste arabe dans nos jours.
En ce qui concerne le conflit avec Israël, Abdul-Halim Khaddam explique le projet sioniste et la position arabe à son égard, plongeant ensuite dans le conflit arabo-israélien. Il discute de sa manifestation dans la guerre d’octobre 1973, la libération du sud du Liban et l’insurrection palestinienne en cours.
Dans la troisième partie du récit d’aujourd’hui, qui peut être considérée comme un compte rendu officiel syrien de la guerre d’octobre, la première victoire des armées arabes sur l’armée israélienne est mise en évidence.
La première visite du président Hafez al-Assad en dehors de la Syrie a eu lieu au Caire à la fin de novembre 1979, accompagné d’Abdul-Halim Khaddam en tant que ministre des Affaires étrangères. La rencontre avec le président Anwar Sadate était chaleureuse, mais cette chaleur n’était pas partagée par ses collaborateurs, qui nourrissaient toujours de la rancœur envers le Parti Ba’ath socialiste arabe. Le différend du passé persistait en eux, sans considérer la nécessité de surmonter les problèmes passés, car la poursuite de l’agression israélienne s’intensifierait, et la nation arabe s’affaiblirait. Il y avait un accord complet lors de cette visite pour affirmer le partenariat, surmonter le passé et se tourner vers l’avenir.
Il apparaît que l’analyse de la situation était partagée par les présidents égyptien et syrien, et leur conviction était la même : que la responsabilité de l’Égypte et de la Syrie nécessitait la solidarité, l’intégration, et un rappel de leur histoire de collaboration et d’unité, remontant à l’époque où l’unité des deux pays avait vaincu les Croisés et les Mongols.
Lors de cette réunion, les accords suivants ont été conclus :
- Nomination du général Mohamed Fawzi en tant que commandant des forces armées en Égypte et en Syrie, avec de larges pouvoirs pour assurer une préparation adéquate en termes d’entraînement et d’organisation pour les forces des deux pays. Cela inclut l’élaboration de plans militaires pour la guerre de libération.
- Adhésion de la Syrie au Traité de Tripoli, qui comprenait précédemment l’Égypte, la Libye et le Soudan.
- Travailler à mobiliser les ressources arabes dans la guerre à venir : militairement, économiquement et politiquement. Cela implique des visites des présidents ou de leurs représentants dans divers pays arabes, en utilisant des émissaires syriens et égyptiens, et en recherchant le soutien de la Ligue arabe, en particulier du Conseil de défense arabe.