Abdul Halim Khaddam, ancien vice-président de la République syrienne, a déclaré que les initiatives de la Ligue arabe concernant la Syrie se dirigent vers une impasse. Dans une interview accordée au journal londonien « Al-Sharq Al-Awsat » lundi, il a ajouté que l’initiative irakienne au sein de la Ligue arabe est une initiative iranienne et que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki n’est « pas qualifié » pour toute initiative.
Khaddam, qui avait annoncé sa défection du régime du président syrien Bachar al-Assad en décembre 2005 après que sa relation avec ce dernier se soit détériorée, a mentionné que la communauté internationale porte la responsabilité de son hésitation à décider d’utiliser la force militaire pour sauver le peuple syrien. Dans le même temps, il a exhorté la Ligue arabe à décider de renverser le régime syrien et à soumettre la question au Conseil de sécurité.
En ce qui concerne l’intervention militaire, Khaddam a déclaré : « L’intervention militaire en Syrie est possible, à l’instar de ce qui s’est passé en Yougoslavie et en Côte d’Ivoire ». Il a souligné que les Syriens attendent des décisions décisives du sommet du Golfe prévu pour aujourd’hui.
S’adressant à l’opposition, il a envoyé un message, affirmant : « Je dis à l’opposition syrienne qu’il y a une différence entre renverser le régime et renverser l’État ». Il a ajouté que le principal défaut de l’opposition syrienne réside dans ses divisions et l’entêtement de ses factions, ce qui encouragera l’armée à reprendre le pouvoir.