Abdul Halim Khaddam : Consultations pour la création d’un Conseil de Transition en Syrie afin de confronter le régime d’Assad.

publisher: العربية نت Al Arabia.net

Publishing date: 2011-06-24

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Le Liban est un pays sans gouvernement et est sous l’occupation du Hezbollah.

L’ancien vice-président syrien et chef de l’opposition du Front de Salut National, Abdul Halim Khaddam, a déclaré qu’il y avait des consultations en cours en Syrie en vue d’établir un conseil de transition pour gérer la confrontation avec le régime du président Bachar al-Assad sur le plan politique.

Lors d’une interview avec Radio Sawa, diffusée le vendredi, Khaddam a expliqué que ces consultations se déroulaient au sein de cercles civils dans le pays, excluant toute éventuelle implication de l’institution militaire syrienne dans cette affaire.

Khaddam a prédit la chute imminente du régime d’Assad en raison de la détermination du peuple syrien à protester pacifiquement malgré les nombreux meurtres, blessures, arrestations et intimidations auxquels il est confronté.

Il a exhorté la communauté internationale à accroître la pression sur le régime syrien, rejetant la possibilité de tout dialogue présenté par Damas, qu’il soit officiel ou populaire, en raison de l’impossibilité de mener des discussions alors que des personnes sont massacrées.

Le Liban Sans Gouvernement

Khaddam a également commenté la situation au Liban, affirmant que le Liban n’a pas de gouvernement et est devenu un État occupé par le Hezbollah. Il a nié tout rôle pour lui-même ou ses partisans dans la prétendue démission de l’ambassadrice syrienne à Paris, Lamia Shakkour.

En ce qui concerne les sanctions imposées par l’Union européenne, Khaddam les a considérées comme un pas dans la bonne direction pour sauver le peuple syrien et restaurer la stabilité dans la région. Il espérait que ces sanctions exerceraient une pression accrue sur le régime, atteignant finalement les objectifs de protection et d’autonomisation du peuple syrien et de ses aspirations à un État démocratique.

Khaddam a souligné que la balle est maintenant dans le camp du régime, qu’il a accusé de commettre des meurtres et des atrocités.

Chute Imminente

Interrogé sur le délai attendu pour le changement en Syrie, Khaddam a estimé que le régime est à quelques pas de sa chute. Il a noté la détermination du peuple syrien à protester pacifiquement malgré les meurtres, blessures, arrestations et intimidations qu’il subit, ainsi que la pression internationale croissante.

De plus, les sanctions discutées aggraveront encore les défis économiques, politiques et autres du régime, limitant sa capacité à résister. Khaddam a également mentionné qu’il y a de nombreuses questions au sein des forces armées sur les objectifs des crimes commis et sur la direction que prend la Syrie ou les forces militaires. Tous ces facteurs conduiront à une nouvelle situation en Syrie, reflétant les aspirations authentiques des Syriens à construire un État démocratique où les citoyens sont égaux en droits et devoirs, quelle que soit leur religion, leur secte, leur race ou leur genre.

Pas de Dialogue avec Ceux Qui Massacrent

Concernant l’appel du régime au dialogue, Khaddam a déclaré que de tels pourparlers n’ont aucun poids ni impact. Il a critiqué le régime pour tenter de dialoguer alors que des personnes sont tuées. Il a exprimé son incrédulité face à l’idée que quiconque accepterait un dialogue avec un régime responsable de milliers de décès, de violations et d’humiliations. Il a considéré les tentatives du régime comme de simples stratagèmes pour gagner du temps, soulignant que les discours de Bachar al-Assad démontrent son intention de poursuivre la répression et les meurtres.

Khaddam a également nié les allégations du Hezbollah concernant son rôle dans la prétendue démission de l’ambassadrice syrienne à Paris, Lamia Shakkour. Il a souligné que de telles affirmations sont des mensonges fabriqués. Il a également mentionné que diverses fausses histoires circulent sur ses rencontres avec des responsables européens, américains ou israéliens, qu’il a catégoriquement niées. Il a conclu en affirmant qu’Iran occupe pratiquement le Liban et la Syrie, ce qui explique les mensonges continus répandus par le Hezbollah et ses affiliés.

Pas de Possibilité de Guerre Civile

Concernant ses attentes quant à un changement de position de la Russie à l’égard des événements en Syrie, il a mentionné qu’il existe certains opposants syriens basés en dehors de la Syrie et aux États-Unis, et qu’ils ont l’intention de se rendre à Moscou pour expliquer la crise syrienne aux dirigeants russes. Cependant, il estime que cette tentative n’aura aucun impact, car la situation en Syrie est influencée par de multiples facteurs. L’approche de Moscou contredit les valeurs humanitaires et les accords internationaux.

Khaddam a complètement exclu la possibilité d’une guerre civile en Syrie. Il a déclaré qu’il n’y a qu’une seule partie engagée dans une guerre civile, et c’est le régime, qui a transformé l’armée syrienne, à l’origine établie pour défendre la patrie, en une force d’occupation. Il a décrit comment l’armée occupe désormais les villes et les villages, procède à des arrestations, des assassinats et des tortures. Ainsi, il y a deux parties dans ce conflit : l’agresseur et l’occupant commettant des crimes, et la victime défendant ses valeurs et ses principes. La révolution syrienne n’a pas l’intention de recourir à la violence, car cela aurait des conséquences graves et dangereuses pour la Syrie et la région, risquant de nourrir l’extrémisme.

Enfin, concernant le gouvernement libanais, Khaddam a déclaré qu’il n’y a pas de gouvernement au Liban. Il a ajouté que le pays n’est plus un État indépendant et souverain ; il a été occupé et a perdu sa souveraineté et sa légitimité au profit du Hezbollah. Comment un gouvernement peut-il être qualifié de libanais s’il est arrivé au pouvoir par la force des armes ? Il a exprimé des inquiétudes quant aux dommages que le nouveau gouvernement pourrait causer au Liban ; au contraire, ses dommages pourraient être bien plus importants que ceux de tout gouvernement précédent.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp