Dans son édition du 17 janvier 1974, Al-Qabas a publié, en dernière page, une actualité politique de Syrie provenant du magazine libanais Al-Sayyad. L’article comprenait une brève interview avec Abdelhalim Khaddam, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Syrie, révélant la position favorable de la Syrie à la séparation des forces arabes et israéliennes si ce processus représente la première étape du retrait des forces israéliennes des territoires arabes occupés depuis juin 1967. Khaddam a expliqué que la séparation devrait se produire simultanément sur les fronts syrien et égyptien pour éviter à un front de supporter toute la pression militaire de l’ennemi. Il a également écarté la possibilité pour l’un des pays en confrontation de recourir à des solutions individuelles et partielles, en particulier les deux pays qui ont combattu la guerre ensemble dans le cadre d’un plan militaire et politique unifié : l’Égypte et la Syrie.
Voici le texte de l’interview :
M. Abdelhalim Khaddam, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Syrie, a déclaré dans une interview publiée aujourd’hui par le magazine libanais « Al-Sayyad » que la Syrie soutient la séparation entre les forces arabes et israéliennes si ce processus représente la première étape du retrait des forces israéliennes des territoires arabes occupés depuis juin 1967. Le ministre a ajouté, en précisant, que la séparation devrait se produire simultanément sur les fronts syrien et égyptien pour éviter à un front de supporter toute la pression militaire de l’ennemi. M. Khaddam a exclu que l’un des pays en confrontation recoure à des solutions individuelles et partielles, en particulier « les deux pays qui ont combattu la guerre ensemble dans le cadre d’un plan militaire et politique unifié », à savoir l’Égypte et la Syrie. M. Khaddam a été interrogé sur les impressions de la Syrie concernant les travaux de la Conférence de Genève. Il a déclaré : « Selon les informations dont nous disposons, il n’y a rien de nouveau, car l’intransigeance israélienne continue, les manœuvres israéliennes se poursuivent, et les efforts pour saper la position arabe se poursuivent également. » M. Khaddam s’est montré optimiste quant à l’avenir et a déclaré : « Le jour où le monde ressentira qu’Israël est un fardeau pour la communauté internationale et qu’il est une victime du sionisme mondial ne sera pas loin. La question est une question de temps et un investissement de ce temps. »