L’ancien vice-président de la Syrie, Abdel Halim Khaddam, désormais réfugié en France, a appelé la communauté internationale à intervenir militairement en Syrie pour mettre fin aux « massacres » commis par la « machine de guerre » du président Bachar al-Assad. Khaddam (79 ans) a déclaré lors d’une conférence de presse à Paris que « le peuple syrien ne restera pas les bras croisés face à la violence ; la violence le poussera à prendre les armes en légitime défense. » L’ancien responsable syrien, qui a fait défection du régime en 2005 et vit en France depuis, a ajouté : « Nous n’appelons personne à prendre les armes (…) nous demandons maintenant une intervention militaire de la communauté internationale, similaire à ce qui s’est passé en Libye. »
Il a estimé que les événements dans le pays ont poussé le président Bachar al-Assad à la « folie », anticipant un sort similaire à celui de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tué en captivité le 20 octobre de l’année dernière.
Khaddam a participé à Paris le week-end dernier à la réunion fondatrice de « l’Autorité nationale de soutien à la révolution syrienne », qui vise à travailler à la unification de l’opposition syrienne « fragmentée », selon son chef exécutif temporaire Talal Al-Qarqawi. L’ancien vice-président a exhorté les pays arabes à « assumer leurs responsabilités en aidant leurs frères en Syrie. » Il a ajouté : « Il incombe maintenant aux Nations Unies et aux gouvernements étrangers de prendre des mesures sérieuses pour arrêter la machine de guerre syrienne. »
Khaddam a accusé la Russie et la Chine, qui ont utilisé leur pouvoir de veto au Conseil de sécurité pour empêcher des actions spécifiques contre le régime de Bachar al-Assad, de « céder à la pression de l’Iran », où ils ont des « intérêts importants ». Il a déclaré : « Mais maintenant, avec le régime vacillant, je pense que leur position va changer. »