Malgré la réunion approfondie qui s’est tenue hier au « Palais Mansour », réunissant des membres des autorités législatives et exécutives, ainsi que le Commandant de l’Armée, le Général Michel Aoun, la date des élections reste incertaine. Le Président du Conseil n’a pas encore précisé de date.
La séance a eu lieu, et l’ancien Président Sleiman Frangieh et son fils Robert ont déménagé d’Ehden à Damas hier. Ensuite, Robert est retourné à Beyrouth-Ouest la nuit pour discuter avec des leaders politiques en vue d’une décision finale sur la candidature. Le Président Amin Gemayel a envoyé un émissaire spécial à Paris pour transmettre un message au gouvernement français concernant les événements à venir et la possibilité pour Paris de jouer un rôle positif à cet égard, ainsi que dans la relation entre Beyrouth et Damas. Le Président Gemayel a adopté une position distinctive sur les élections, considérant qu’un candidat consensuel ou un candidat conflictuel est un signe de la santé de la démocratie et du système parlementaire au Liban. Cependant, il a souligné de manière notable que la constitution libanaise prend en compte toutes les possibilités, interprétée par certains observateurs comme la formation potentielle d’un gouvernement de transition en cas de vacance.
« Le Front libanais » et « La Rencontre islamique » se sont réunis hier, et le sujet était les élections. À Damas, il y a un mouvement politique actif concernant les élections présidentielles au Liban, avec l’accent mis sur le Vice-Président syrien M. Abdul Halim Khaddam.
Hier après-midi, les députés Jamil Kebbi et Zaki Mazboudi se sont dirigés vers Damas pour poursuivre les communications avec les responsables syriens, et ils rencontreront le Vice-Président syrien M. Abdul Halim Khaddam.
L’ancien Président Sleiman Frangieh s’est également dirigé vers Damas hier après-midi, accompagné de son fils Robert, pour des consultations dans la capitale syrienne. Robert Frangieh a quitté Damas la nuit par voie terrestre, arrivant vers dix heures à l' »Hôtel Bristol » dans la zone de Hamra.
Il poursuivra ses contacts et réunions aujourd’hui à Beyrouth-Ouest et tiendra une série de réunions préliminaires en préparation de celles que le Président Sleiman Frangieh pourrait mener plus tard dans l' »Ouest ».
Les événements à venir ont atteint une étape de manœuvres locales et régionales. Localement, les manœuvres tournent autour de la méthode de sélection. Selon des cercles politiques informés, il existe trois approches de la sélection : par le biais d’un sommet libano-syrien, d’une liste présentée par l’autorité dirigeante et ses alliés, ou par le biais d’envoyés. Les cercles indiquent que nous n’avons pas encore approfondi car nous sommes toujours dans la phase de sélection et de désignation.
De Damas, les visiteurs de la capitale syrienne ont rapporté que les responsables syriens ont fait savoir à ceux qui sont concernés que la partie ayant le droit de veto n’a pas le droit de choisir. S’il a le droit des deux, il n’y a pas besoin de veto, et le droit de nommer qui l’on souhaite devient effectif. Une source diplomatique bien informée a expliqué que les Américains considèrent les événements à venir comme une étape fondamentale et importante. Ils essaient de les séparer du dossier du Moyen-Orient, que la Syrie tente de traiter de manière globale. Les élections présidentielles au Liban font partie de cet accord.
Dans le cadre de l’intérêt américain pour les événements libanais, une équipe américaine est actuellement à Paris. Ils ont mis en place une salle opérationnelle traitant des événements libanais, dirigée par l’ambassadrice April Glaspie. Le département d’État américain lui a demandé de reporter son retour à son poste à Bagdad jusqu’à la mi-septembre. Cette équipe comprend un responsable français en contact permanent avec le Vatican et le Groupe européen.
Dans ce contexte, il est connu que le président français François Mitterrand surveille de près les développements quotidiennement grâce à des rapports de Beyrouth. Pendant ce temps, le président Gemayel a envoyé un envoyé spécial à la capitale française pour discuter avec les responsables des événements à venir et de la phase post-électorale, notamment en ce qui concerne les réformes proposées.
Des sources diplomatiques suggèrent la possibilité d’une visite de l’envoyé américain M. Richard Murphy à la capitale française. Il y sera informé par l’équipe de travail américaine sur les atmosphères entourant les événements à venir. On s’attend à ce qu’il revienne dans la région ultérieurement pour poursuivre les discussions avec les responsables syriens. Selon ces sources, ils tentent de parvenir à un accord avec les Américains sur la phase suivante. Par conséquent, la liste des candidats potentiels à la présidence est encore en discussion, car les deux équipes n’ont pas encore atteint le stade de finalisation des noms. Même les noms discutés lors de la « discussion » entre Murphy et Khaddam n’ont pas été officiellement présentés. M. Khaddam a annoncé qu’il y a des « vetos » ajoutés aux trois vetos de base. Les sources ont souligné que le parti au pouvoir et ses alliés ont entamé des discussions très détaillées avec les candidats, tentant d’explorer des garanties pour la phase suivante. Selon les sources, les Américains se concentrent sur la question de la fin de la guerre et de la nécessité du retour complet de l’autorité légitime avec toutes ses institutions, assurant un rôle américain dans le processus politique pour les acteurs et les forces existants sur le terrain.