Entre politique et journalisme… des témoignages vivants

publisher: أخبار اليوم Akhbar Alyoum

AUTHOR: اسامة عجاج

Publishing date: 2021-04-28

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Plusieurs études politiques et médiatiques ont abordé leur relation, confirmant qu’elle prend diverses formes et dimensions. Certains penchent vers l’opinion selon laquelle les médias influencent la politique, tandis que d’autres adoptent une approche différente. L’idée de l’interdépendance entre eux, la difficulté de la séparation ou la certitude de déterminer l’influence mutuelle semble plus proche de la réalité. On considère généralement que les médias sont la voix de la politique, parlant en son nom et étant son outil influent dans différents segments de la société. L’une des lectures récentes dans ce domaine est le livre « La dialectique de la politique et des médias entre dépendance et influence » du diplomate jordanien Alaa Al-Zyoud, conseiller médiatique à l’ambassade du Caire. Il a conclu que les médias, sous diverses formes, surtout à l’ère moderne, sont l’outil le plus significatif et efficace pour façonner les tendances et les positions de l’opinion publique sur diverses questions. Cela a incité les pays à traiter les médias comme faisant partie du système de communication politique, le considérant comme un lien avec le public cible, résultant en un accord non écrit entre les acteurs des deux domaines basé sur la logique du bénéfice mutuel.

Au cours de ma carrière journalistique, j’ai expérimenté comment les pays utilisent les médias comme moyen crucial pour envoyer des messages politiques afin d’atteindre des objectifs spécifiques. Par exemple, l’ouverture arabe aux médias égyptiens, où ce moyen a été choisi pour restaurer les relations diplomatiques avec l’Égypte après la décision du sommet de 1987 à Amman, permettant à chaque pays de rétablir des relations selon ses intérêts et sa vision. Les appels à la presse égyptienne pour des visites dans diverses capitales arabes étaient abondants, surtout celles absentes depuis l’accord de Camp David en 1979. Bien que l’Irak ait été une exception à ce boycott en raison de la guerre avec l’Iran, il a commencé des visites journalistiques régulières à Bagdad à partir de mi-juillet 1982. Cependant, ces visites faisaient partie du soutien de l’Égypte à l’Irak.

Dialogues damascènes

Tout a commencé par « utiliser la présence d’une grande délégation de journalistes » pour couvrir les travaux de la Conférence générale de l’Union des avocats arabes. En tant que spécialiste des affaires arabes, j’ai demandé une entrevue journalistique avec Abdul-Halim Khaddam, le vice-président de la Syrie. La réponse est venue rapidement indiquant que le vice-président l’accueille mais préfère qu’elle soit collective, impliquant tous les journalistes participant à la conférence. Parmi eux figurait Ali Hassan, l’actuel président du conseil d’administration de l’Agence de presse du Moyen-Orient. À l’époque, il était l’un des éminents rédacteurs judiciaires chargés de couvrir le Syndicat des avocats égyptiens et l’Union des avocats arabes. La réunion a réussi à organiser un dialogue fructueux avec Abdul-Halim Khaddam, qui a duré plus de deux heures. La plupart du temps a été consacrée à discuter positivement de Damas sur les positions arabes du défunt président Mohamed Hosni Moubarak. Khaddam a exprimé son désir de restaurer le rôle de leader de l’Égypte. Il a également parlé des relations historiques égypto-syriennes, soulignant leur première expérience d’unité arabe, avec un partenariat dans les guerres en 1967 et la victoire d’octobre 1973. Il a spécifiquement loué la capacité du président Moubarak à maintenir les relations avec Israël au strict minimum, sans aucune normalisation officielle. Le message est parvenu au Caire immédiatement après la réunion, contenant les déclarations de Khaddam. La scène s’est répétée lors de la réunion de la délégation avec Mohammed Salman, le ministre syrien de l’Information à l’époque. Il a salué la diffusion de la série « Rafat Al-Hajjan », qui rappelait les souvenirs du conflit entre l’Égypte et Israël. Saisissant l’occasion, j’ai demandé au ministre des éclaircissements sur des rapports mentionnant un accord syro-iranien permettant à la Syrie de recevoir des millions de dollars en échange de la permission syrienne. L’élément le plus important dans l’équation était la présence d’éléments de la Garde révolutionnaire iranienne dans le sud du Liban. Le ministre a souri et a dit : « Peut-on cacher la présence de centaines ou de milliers d’Iraniens sans que les résidents locaux ne s’en rendent compte ? Que pensez-vous d’organiser une visite de la délégation dans les zones mentionnées dans les rapports pour voir la vérité ? » La réponse favorable a souligné l’importance de cette visite exceptionnelle.

À bord de l’avion présidentiel

Revenant à la visite de la délégation, le secrétaire général de l’Union des avocats arabes a rencontré le président Hafez Al-Assad à la fin de la conférence. Il a demandé d’atténuer les souffrances de la délégation égyptienne lors de leur retour après les difficultés du voyage en Syrie. La délégation était arrivée par l’avion de la compagnie nationale à Amman puis avait pris des bus pour Damas en raison de la suspension des vols entre l’Égypte et la Syrie. Le Khawaja a demandé un avion syrien pour Amman. La réponse du président Hafez Al-Assad a dépassé les attentes. Il a dit : « L’avion présidentiel transportera la délégation égyptienne directement au Caire, pas à Amman. » Ce message, avec les autres, a été exceptionnellement bien accueilli au Caire. Les relations diplomatiques ont été entièrement rétablies entre les deux pays d’ici la fin du mois de décembre de la même année.

C’est mon témoignage sur cette visite, où la politique syrienne a réussi à utiliser correctement les

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