L'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, lors d'une conférence de presse à Paris lundi, a déclaré que "le peuple syrien ne restera pas les bras croisés face à la violence et pourrait recourir aux armes pour se défendre". Il a souligné qu’il n’encourage personne à entreprendre de telles actions. L’ancien responsable syrien, qui a quitté le régime en 2005 et réside depuis en France, a appelé à une intervention militaire internationale similaire à celle qui s’est produite en Libye. Il a qualifié les événements en Syrie de conduire le président syrien à la folie, prédisant un sort similaire à celui du défunt colonel libyen Mouammar Kadhafi, tué après avoir été capturé le 20 octobre.
Khaddam a également exhorté les pays arabes à assumer leurs responsabilités en soutenant leurs frères en Syrie. Il a ajouté : « Les Nations Unies et les gouvernements étrangers doivent prendre des mesures concrètes pour arrêter la machine de guerre syrienne. »
En outre, il a accusé la Russie et la Chine d’utiliser leur droit de veto au Conseil de sécurité pour bloquer des actions spécifiques contre le régime d’Assad, cédant ainsi à la pression de l’Iran, avec lequel elles ont des intérêts importants.
La participation de Khaddam a eu lieu ce week-end à Paris, où il a assisté à la réunion inaugurale de l'Autorité nationale de soutien à la révolution syrienne. L'objectif de cette organisation est d'unifier l'opposition syrienne fragmentée, comme l'a affirmé son PDG par intérim, Talal Al-Tarkawi.