À la fin de sa visite en Russie, le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a fait une annonce concernant l’accord entre Damas et Moscou. Les deux parties reconnaissent que la guerre en Irak représente une menace significative pour la sécurité et la stabilité régionales et internationales.
Khaddam a déclaré que les deux côtés ont convenu de maintenir une collaboration continue et de coordonner leurs efforts afin de résoudre pacifiquement la crise irakienne dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a mis en garde les États-Unis sur les graves répercussions de toute intervention militaire en Irak, soulignant que cela entraînerait l’émergence de « nouveaux groupes extrémistes » dans la région, les rendant extrêmement difficiles à contrôler.
De plus, il a souligné que l’Irak a respecté la résolution 1441 du Conseil de sécurité et a coopéré sérieusement avec les équipes d’inspection des armes. Khaddam a souligné les doubles standards poursuivis par Washington en ce qui concerne les armes de destruction massive, notant qu’Israël possède différents types de telles armes.
En outre, Khaddam a mentionné que la partie russe a réitéré sa position sur la situation au Moyen-Orient, affirmant qu’une solution globale ne peut être atteinte qu’en traitant simultanément les volets palestinien, syrien et libanais, tout en respectant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et de la Conférence de Madrid.
Exprimant l’intention de la Syrie de renforcer ses relations militaires avec la Russie, Khaddam a déclaré vouloir rétablir ces relations à leur niveau de l’époque de l’Union soviétique, qu’il a décrit comme étant semblable à une alliance. Il a déclaré que le développement de ces relations serait déterminé par des experts militaires des deux pays. Bien que les discussions avec les responsables russes aient porté sur l’acquisition de contrats d’armements russes, aucun contrat n’a été signé lors de la visite.
Khaddam a nié que les pourparlers à Moscou aient abordé une éventuelle coopération dans la construction d’un réacteur nucléaire en Syrie. La Russie et Damas ont exprimé leur intention de tenir un sommet à Moscou cette année, bien que la date spécifique n’ait pas encore été déterminée. Khaddam croyait que la visite du président Bachar Al-Assad en Russie marquerait le début d’un nouveau chapitre dans les relations entre les deux nations.
Hier, le président russe Vladimir Poutine a rencontré Abdel Halim Khaddam et leurs discussions ont porté sur la situation au Moyen-Orient et les développements de la crise irakienne.