L’ancien vice-président syrien Abdul-Halim Khaddam a critiqué l’appel du médiateur de l’ONU, Kofi Annan, en faveur d’un dialogue entre l’opposition syrienne et le régime syrien, malgré les bombardements continus des quartiers civils par l’armée syrienne. Khaddam a déclaré dans une interview au journal turc « Hürriyet » dimanche : « L’opposition syrienne et le peuple syrien, qui reste sous les bombardements d’artillerie sans électricité et eau, ne peuvent pas accepter l’appel de Kofi Annan à un dialogue avec le régime d’Assad. »
Il a souligné la nécessité de punir tous les responsables de l’administration Assad impliqués dans le meurtre de masse du peuple syrien. Khaddam a ajouté que les manœuvres du régime d’Assad ne peuvent pas affaiblir ou tromper le défi du peuple syrien à son régime. Ce défi continuera jusqu’à la chute du régime, et les responsables des crimes doivent être traduits en justice pour recevoir une punition équitable.
Khaddam, qui a occupé le poste de vice-président de la Syrie jusqu’en 2005, a soutenu que l’administration criminelle d’Assad avait perdu sa légitimité. Il a souligné que le nombre de militaires fuyant l’armée syrienne vers la Turquie augmente chaque jour. De plus, le nombre de civils fuyant de Syrie vers la Turquie atteint environ 11 000 citoyens.
Il considère qu’Iran et la Russie partagent un objectif et une stratégie communs en Syrie, qui consistent à éloigner l’Occident du Moyen-Orient pour contrôler les riches ressources de la région. Il a ajouté : « La Russie tente de réimposer son contrôle sur la région à travers la Syrie depuis l’ère de l’Union soviétique, tandis que l’Iran souhaite étendre son influence et son contrôle sur une zone stratégique s’étendant de la mer Méditerranée aux frontières de l’Afghanistan via la Syrie et le Liban. »
Khaddam a soutenu que si le régime syrien tombe, l’Iran perdra son contrôle sur la Syrie, le Liban et l’Irak. L’Iran ne pourra pas utiliser la carte palestinienne et sera contraint de se retirer à l’intérieur de ses frontières nationales.