Dans mon discours à vous, je serai franc et courageux dans la présentation des faits, car ce qui me préoccupe, c’est la crainte de la chute de la Syrie et la désintégration de son unité nationale et démographique. L’alliance entre l’Iran, la Russie et le tyran Bachar al-Assad vise à changer la structure de la région, en commençant par altérer la structure de la Syrie.
En réalité, après la chute de l’État de l’indépendance nationale le 30 mars 1949, et les multiples coups d’État, le peuple syrien n’a pas été autorisé à établir un système politique démocratique car les régimes militaires l’ont empêché. Cette situation a instillé la peur et la terreur parmi les citoyens, les empêchant d’agir pour sauver le pays.
En janvier 2011, la vague de changement a commencé en Égypte, en Libye et en Tunisie. À la mi-mars de cette année-là, elle a atteint la Syrie depuis le Hauran et s’est répandue dans tout le pays. Beaucoup pensaient que le régime tomberait, mais l’intervention iranienne et russe a fourni au tyran Bachar al-Assad toutes les capacités militaires, politiques et économiques. Pendant ce temps, les Syriens n’avaient pas les armes pour affronter la machine à tuer criminelle du régime. Ils ont résisté courageusement et ont commencé à recevoir une certaine aide qu’ils ont utilisée pour repousser l’agression, mais cela n’a pas été suffisant pour renverser le régime. Cette situation persiste, et à cette étape, en raison de la nature de l’agression, certains groupes extrémistes ont émergé, leur création étant attribuée aux crimes du régime. Récemment, le secrétaire d’État américain a déclaré que Bachar al-Assad n’a pas sa place dans une solution politique car il ne fait pas partie de la solution mais du problème, et ses crimes ont engendré l’extrémisme en Syrie.
Il est à noter que les principales puissances occidentales, dirigées par les États-Unis, se sont limitées à condamner l’agression et à fournir une aide humanitaire, tandis que la Russie et l’Iran ont fourni divers types d’armes.
Les États-Unis et d’autres pays appellent à une solution politique, et une déclaration présidentielle du Conseil de sécurité soutient l’initiative de de Mistura, qui appelle à la formation de quatre comités pour s’entendre sur certaines questions. Ces comités comprennent des représentants du régime et de l’opposition. Par conséquent, ce projet sera confronté à un problème majeur, car le peuple syrien, après quatre ans de meurtres, de destructions et de déplacements, ne peut pas participer car il n’inclut pas le renversement du tyran Bachar al-Assad ou la poursuite des tueurs. Pendant ce temps, la violence du régime s’intensifie sous la direction de l’Iran pour forcer les Syriens à accepter Bachar al-Assad et son régime.
Dans ce contexte, je voudrais aborder la position arabe. Sans aucun doute, les pays arabes, en particulier dans le Levant arabe, sympathisent avec le peuple syrien et ont fourni diverses aides militaires et financières. Dans cette atmosphère, l’Iran a poussé les Houthis à faire un coup d’État au Yémen à la frontière de l’Arabie saoudite, incitant l’Arabie saoudite à prendre des mesures pour protéger sa sécurité et sauver le Yémen.
Citoyens,
La Syrie est en grand danger, menacée d’effondrement, alors que certains pays commencent à parler des minorités en Syrie et de la nécessité de les protéger. Certains suggèrent la création de cantons pour les minorités. Cela signifie la destruction de la Syrie en tant que nation et peuple, poussant les Syriens à se battre entre eux. J’en appelle à tous les Syriens, quelles que soient leurs composantes religieuses, sectaires ou nationales, pour prendre conscience du danger de cette situation dans chaque lieu et région.
Il est à noter que l’État islamique, en utilisant le meurtre et la violence contre les Syriens de différentes origines, représente une menace sérieuse pour la sécurité, la stabilité et l’unité des citoyens.
Frères,
Unissez-vous et soyez une seule main ; votre unité est votre force. J’invite chacun d’entre vous à mettre de côté ses ambitions personnelles et partisanes et à éviter de s’impliquer dans des conflits secondaires.
Enfin, des salutations chaleureuses à vous tous et victoire à notre peuple.
