La justice militaire syrienne a porté sept accusations contre l'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, qui avait annoncé sa défection du régime en décembre dernier.
La justice militaire a accusé Khaddam (73 ans) de « complot contre un pays étranger pour le pousser à lancer une agression contre la Syrie et de fournir les moyens pour cela ». Quiconque sera reconnu coupable de cette accusation en Syrie sera puni de la réclusion à perpétuité et des travaux forcés.
Parmi les autres accusations portées contre l'ancien vice-président syrien figurent « des actes, des écrits et des discours qui n'ont pas été autorisés par le gouvernement syrien, l'exposition de la Syrie à des actions hostiles et la perturbation de ses relations avec un pays étranger, et la tentative de porter atteinte au prestige du pays ». L'État syrien et le sentiment national en publiant de fausses informations qui affaibliraient le psychisme et le sentiment national de la nation.»
L’acte d’accusation mentionne également « le complot visant à usurper l’autorité politique et civile et les liens illégaux avec l’ennemi », c’est-à-dire « sa rencontre avec le journal israélien Al-Sinara et la radio israélienne Voice of Peace ». En outre, la justice militaire syrienne a accusé Khaddam de « calomnie criminelle et de faux témoignage ».
Une source proche du dossier a déclaré que Khaddam serait puni, s'il était reconnu coupable, de la réclusion à perpétuité et d'une peine plus sévère pour ces accusations.
En mars dernier, les journaux syriens ont publié un communiqué contenant une notification judiciaire contre Khaddam et plusieurs membres de sa famille devant comparaître devant le tribunal, sur la base d'un procès intenté contre eux par le Premier ministre, Muhammad Naji Al-Otari, et le ministre des Finances. , Muhammad Al-Hussein.
Khaddam a quitté la Syrie il y a plusieurs mois et a annoncé en décembre dernier par voie médiatique sa défection du pouvoir, appelant à son renversement. Lui et les Frères musulmans en Syrie ont annoncé le mois dernier à Bruxelles un programme visant à renverser le régime au pouvoir en Syrie par des moyens pacifiques.