L’ancien vice-président syrien, Abdul Halim Khaddam, estime que « Hezbollah » est un instrument pour la mise en œuvre de la stratégie de l’Iran et est utilisé par l’Iran pour nuire au Liban et au peuple libanais.
Dans une interview diffusée sur le programme télévisé « Al-Mustaqbal », Khaddam a déclaré que la référence de « Hezbollah » se trouve à Téhéran et que, par conséquent, les directives pour ses actions viennent de là-bas. Il a souligné que l’erreur majeure de « Hezbollah » est qu’il est utilisé pour nuire à la nation libanaise et à son peuple. Il a affirmé que l’Iran vise à occuper des positions avancées dans la région pour défendre sa stratégie, non seulement sur son territoire, mais aussi à travers d’autres forces. La stratégie de l’Iran s’étend de la mer Méditerranée jusqu’au centre de l’Asie.
Khaddam a précisé que « Hezbollah » est l’un des instruments pour la mise en œuvre des plans stratégiques de l’Iran. Il l’a comparé à la Garde révolutionnaire iranienne et à l’Armée iranienne, en affirmant que « Hezbollah » est la même chose. Le parti revendique sa référence en la personne de l’ayatollah Ali Khamenei, le Guide suprême de la Révolution islamique.
Il a mentionné que bien que « Hezbollah » ait joué un rôle important dans la libération du Sud-Liban, son idéologie dépasse les frontières nationales, justifiant son utilisation dans des activités sans lien avec la nation libanaise. Il a ajouté que si la question nationale était prédominante, « Hezbollah » ne serait pas d’accord pour être utilisé pour protéger le président syrien Bashar al-Assad.
Khaddam a également discuté de la situation actuelle au Liban, notamment des tensions causées par les actions de « Hezbollah ». Il a noté que les actions du groupe, y compris son implication dans les conflits civils et d’autres activités, visent à protéger ses intérêts. Il s’est dit préoccupé par le risque que la situation s’aggrave et devienne plus dangereuse si les choses continuent à se détériorer.
Il a souligné que l’influence de l’Iran dans la région est un facteur significatif de ces dynamiques et a évoqué le lien entre les développements au Liban et le contexte régional plus large.
De plus, l’Observateur général des Frères musulmans en Syrie, Ali Sadr al-Din al-Bayanouni, a annoncé que le groupe est en train de former un parti politique lorsque des opportunités se présentent pour la formation de partis au sein du pays. Il a précisé qu’ils ne sont pas simplement un parti politique au sens conventionnel, mais une organisation islamique qui s’engage dans le devoir de propager l’islam de manière globale, incluant divers aspects de la vie au-delà du simple culte dans les mosquées. Il a souligné que leur activité politique fait partie de leur engagement global.
Al-Bayanouni a expliqué que leur intention de former un parti politique est en accord avec la formation de partis politiques dans le pays. Il a souligné que le parti serait inclusif de toutes les catégories de la société syrienne, englobant différentes sectes et groupes ethniques. Il a déclaré que la porte du parti serait ouverte à quiconque croit en ses principes et comprend l’islam dans le sens complet qu’ils promeuvent.
Il s’est également déclaré satisfait des activités externes du Front de salut national syrien, un groupe qu’il a fondé aux côtés de Khaddam et d’autres figures de l’opposition. Il a noté que bien que les progrès puissent être lents, leur communication avec les puissances étrangères est plus productive que leurs activités internes, qui pourraient être entravées par divers facteurs.