L'ancien vice-président syrien dissident, Abdel Halim Khaddam, a exhorté l'opposition syrienne à boycotter la conférence Genève 2 prévue le 22 janvier. Dans une lettre adressée mercredi au peuple syrien, reçue par United Press International, Khaddam a déclaré : « La participation de la Coalition nationale ou de tout parti syrien au nom de l'opposition aura de graves conséquences, compliquant encore davantage la situation en Syrie. »
Il a averti que toute participation allant au-delà des objectifs de la révolution, qui vise à apporter des changements et à établir un État civil démocratique avec des droits et des responsabilités égaux pour tous les citoyens, serait très périlleuse. Khaddam a en outre affirmé que les partis d'opposition cherchant à assister à la conférence Genève 2 ne seraient pas en mesure de réaliser les aspirations du peuple syrien, car les deux pays accueillant la conférence ont décidé de ne pas renverser le régime mais ont plutôt l'intention d'impliquer certains opposants au gouvernement.
Accusant la Russie et les États-Unis de ne pas tenir compte des objectifs de libération du peuple syrien, de renversement du régime et de tenir les auteurs responsables d'actes de meurtre, d'extermination et d'humiliation, Khaddam a appelé l'opposition syrienne à organiser une conférence nationale globale. Cette conférence devrait inclure toutes les factions de l’opposition syrienne déterminées à œuvrer au renversement du régime, unissant leurs efforts et leurs objectifs dans le but de sauver la Syrie, de protéger son peuple, de renverser le régime et d’établir une autorité dirigée par le peuple.