Khaddam : La poursuite du régime est dangereuse pour la Syrie et les Syriens

publisher: MEMRI TV

Publishing date: 2008-08-17

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L’ancien vice-président syrien Abd Al-Halim Khaddam lance la « Nouvelle Syrie TV » de l’opposition : La continuité du régime est dangereuse pour la Syrie et les Syriens.

Voici des extraits d’une interview avec l’ancien vice-président syrien Abd Al-Halim Khaddam, diffusée sur New Syria TV le 17 août 2008 :

Abd Al-Halim Khaddam : La Syrie d’aujourd’hui – dont l’unité nationale a été détruite par le régime – est-elle la même Syrie pour laquelle notre père et nos ancêtres ont combattu pour son indépendance et la renaissance de son peuple, s’appuyant sur leur unité nationale ? La Syrie d’aujourd’hui est-elle la même Syrie qui embrassait les causes arabes, et était le phare de l’unité et de la solidarité arabes ? Est-ce que la Syrie d’aujourd’hui, qui est captive de sa loi d’urgence – une loi qui instille la terreur par le biais de l’oppression, de l’intimidation, de l’emprisonnement, de l’assassinat et du déni des libertés – est la même Syrie qui était le phare de la liberté ? La Syrie, où un pain est devenu l’objectif des gens, et les opportunités d’emploi sont devenues l’espoir des gens, est-elle la Syrie d’hier, qui pendant des décennies était la terre de la richesse et de la bénédiction ? Est-ce que la Syrie d’aujourd’hui, grouillant de tous types et formes de crime – meurtre, vol, pots-de-vin, corruption et contrefaçon, ainsi que le trafic et l’abus de drogues – est la même Syrie qui était sécurisée à la lumière d’un système juridique honnête et d’agences de sécurité respectant la loi ?

Les épreuves de la Syrie et les souffrances de son peuple découlent de la nature du régime. Le monopole du pouvoir politique et de la prise de décision conduit à deux résultats interdépendants. L’un est la tyrannie, l’oppression et le déni des libertés. L’autre résultat est la corruption. Cette corruption n’est pas survenue spontanément. Elle a été planifiée, avec deux objectifs : le premier est de contrôler les ressources du pays et de créer un cercle de personnes corrompues, dans le but de prendre le contrôle de l’économie du pays, et pour qu’elle soit l’un des outils de gouvernance du pays. En ce qui concerne le deuxième objectif de la corruption, il est de affamer et appauvrir le peuple, de sorte que l’obtention d’un pain devienne plus importante que les intérêts nationaux.

[…]

Le régime utilise les tensions sectaires pour intimider les minorités, en particulier la secte alaouite, en l’avertissant que le changement démocratique nuira à ses intérêts, alors qu’il sait très bien que la secte alaouite, tout comme les autres, a été et est encore soumise à l’oppression, à la pauvreté, et ainsi de suite. Par conséquent, je m’adresse aux baathistes parmi la secte alaouite, ainsi qu’aux intellectuels, aux religieux, aux membres des syndicats et à tous les secteurs de la société, et je les appelle à restaurer l’unité nationale, en démasquant le régime et en soutenant l’activité nationale. La continuation de ce régime ne pose pas un danger à un seul groupe à l’intérieur du pays, mais au pays et au peuple dans leur ensemble.

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