Khaddam : La Syrie pourrait aller en guerre pour empêcher l’accord de retrait des troupes israéliennes du Liban.

publisher: UPI

Publishing date: 1983-05-20

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

La Syrie pourrait aller jusqu’à la guerre pour empêcher l’accord de retrait des troupes israéliennes du Liban, a laissé entendre le ministre des Affaires étrangères syrien dans des remarques publiées vendredi. Il a qualifié le pacte de « plus dangereux » que le traité de paix israélo-égyptien et a promis que la Syrie ne renoncerait jamais à son opposition.

« La condition essentielle de la Syrie pour le retrait de ses troupes du Liban est la création d’un équilibre national au Liban », a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Abdel Halim Khaddam dans une interview publiée par le magazine libanais hebdomadaire An Nahar Arab and International.

« Si l’Égypte partageait des frontières communes avec la Syrie, une guerre aurait éclaté entre nous en raison du traité de Camp David (israélo-égyptien de 1979). Beaucoup plus nous lie au Liban », a déclaré Khaddam. « Et nous utiliserons tout ce qui est en notre capacité pour contrecarrer cet accord – un accord plus dangereux que Camp David. »

Israël et le Liban ont signé un accord mardi pour le retrait des 30 000 soldats d’occupation israéliens, mais le retrait est conditionné au retrait simultané des 40 000 soldats syriens.

Les remarques de Khaddam interviennent alors que l’agence de presse libanaise publique a déclaré que le gouvernement de Beyrouth avait demandé l’aide de l’Union soviétique pour convaincre la Syrie de se retirer du Liban. L’Union soviétique est le principal fournisseur d’armes de la Syrie.

Dans une interview avec Radio Monte Carlo, Khaddam a réitéré le refus de la Syrie de recevoir Habib et a déclaré que l’opposition de la Syrie à l’accord israélo-libanais ne « changerait jamais, ni en une semaine, ni en un mois ».

La radio d’État syrienne a déclaré que l’accord israélo-libanais « sanctifierait » l’occupation israélienne du sud du Liban, qui serait utilisée pour lancer des attaques contre la Syrie.

Jeudi, la Syrie a promis qu’elle ne remettrait jamais le territoire libanais qu’elle occupe à Israël ou aux forces de milice chrétiennes alliées au président libanais Amin Gemayal.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Articles Récents


Les mémoires de Khaddam… « lettres d’amour et de menaces » entre Reagan et Assad… L’Amérique se retire du Liban, Israël se retire et la Syrie « est isolée »

2024-10-28

Damas libère le pilote américain au milieu des tournées en navette de l’envoyé de la Maison Blanche Rumsfeld… et Washington déjoue une visite secrète de Hikmat Al-Shihabi Au milieu des échanges militaires entre les États-Unis et la Syrie au Liban, la maladie du président Hafez al-Assad, les ambitions de pouvoir du colonel Rifaat et l’intensification […]

Les mémoires de Khaddam… un affrontement américano-syrien au Liban… et l’envoyé de Reagan demande une rencontre avec Rifaat al-Assad après que « Monsieur le Président » soit tombé malade

2024-10-27

Khaddam menace l’ambassadeur de Washington d’une « expulsion immédiate »… et d’un échange de bombardements syro-américains Le président Ronald Reagan a tenté de contenir la crise avec le président Hafez al-Assad après le bombardement des « Marines » et les tirs d’artillerie, en envoyant son envoyé spécial, Donald Rumsfeld, à Damas le 20 novembre 1983. Rumsfeld, ancien secrétaire à […]

Les mémoires de Khaddam… le bombardement des Marines avant le dialogue libanais de Genève… et l’Amérique accuse l’Iran de travailler « derrière les lignes » de la Syrie

2024-10-26

Washington accuse Téhéran d’être à l’origine des attentats de Beyrouth et reproche à Damas de « faciliter le rôle iranien » Robert McFarlane, adjoint au conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, est retourné à Damas le 7 septembre, réitérant les déclarations précédentes sur la nécessité d’un retrait syrien du Liban en parallèle avec le […]