L'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a vivement critiqué le régime du président Bachar al-Assad, exprimant ses inquiétudes quant à ses manœuvres politiques lors des prochaines négociations et au risque potentiel de le renverser sans démanteler l'ensemble du régime. Khaddam a également prédit qu'après le départ d'Assad du pouvoir, une nouvelle armée syrienne serait formée et entrerait au Liban pour faire face à la présence du Hezbollah.
Khaddam a expliqué que récemment, un accord a été conclu entre les États-Unis et la Russie pour tenir une conférence à Genève, visant à trouver une solution négociée à la crise actuelle en Syrie. Il a toutefois déploré que ces deux pays n'aient pas pris en compte que tout dialogue sans un pied d'égalité entre forces parallèles serait inefficace. Il a souligné que même si Bachar al-Assad possède tous les moyens de destruction et de meurtre, le peuple syrien a foi en Dieu et est déterminé à parvenir à la libération, malgré le déséquilibre des armements.
Concernant la formation d'un gouvernement, Khaddam a fait valoir que si un accord était conclu entre les représentants de l'opposition et le régime, un tel gouvernement offrirait à Assad de nouvelles opportunités de destruction et de meurtre. Il pensait qu'un tel gouvernement manquerait de pouvoir de décision, car toute demande de l'opposition visant à libérer des fonctionnaires ou des officiers du régime se heurterait à une résistance, rendant le gouvernement inefficace et stagnant.
Khaddam a également critiqué le Hezbollah pour ses actions en pénétrant sur le territoire syrien et en causant du tort au peuple syrien, avertissant que les conséquences de ces actions finiraient par les rattraper. Il a souligné que le sang des Syriens ne devait pas être sous-estimé et que le Hezbollah en subirait les conséquences une fois que le peuple syrien aurait repris le contrôle de son propre destin.