L’ancien vice-président syrien Abdul-Halim Khaddam estime que l’assassinat du conseiller du président Bashar al-Assad, le général de brigade Mohammed Souleiman, peut être attribué à ses responsabilités importantes. Il a confirmé l’existence de conflits internes au sein du régime syrien, affirmant que le régime s’engage dans des opérations d’assassinat depuis les années 1970, ce qui constitue un phénomène exceptionnel et anormal dans la vie politique syrienne. Khaddam a souligné que si l’assassinat, le meurtre et l’intimidation constituent une force pour le régime, alors c’est la mort du régime.
Dans une interview avec Al-Mustaqbal News, Khaddam a affirmé que Souleiman était responsable de toutes les opérations militaires, des transferts, des licenciements, des promotions et de l’armement, et que toutes ces questions passaient par son bureau. Cela pourrait sans aucun doute être l’une des raisons de son assassinat. Une autre raison possible pourrait être la formation d’un bloc militaire ou des ambitions politiques. La raison de son assassinat pourrait également être liée à sa position et à ses relations au sein des forces armées, créant une sensibilité contre lui de la part de certains éléments du régime. Cependant, Khaddam n’a ni confirmé ni nié cette possibilité. En tout cas, il a considéré cet assassinat comme politique, et il est difficile de porter un jugement erroné sur les raisons. Il estime que l’enquête en cours ne parviendra pas à une conclusion, et même si c’est le cas, elle ne divulguera pas d’informations, comme cela a été le cas avec l’assassinat d’Imad Mughniyeh. Il a ajouté que le régime adopte une culture d’élimination des opposants sur la base du principe que quelqu’un que nous n’aimons pas peut être tué, citant des exemples en Syrie et au Liban.