Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a souligné la priorité de la relation avec la Turquie et a appelé à lever le blocus sur l’Irak, affirmant qu’il ne représente pas une menace militaire pour aucune partie.
Khaddam a décrit les relations actuelles entre la Syrie et la Turquie comme bonnes et dans un meilleur état qu’il y a vingt ans.
Lors d’une réception pour un groupe de journalistes et de responsables des médias turcs qui visitent actuellement la Syrie, Khaddam a exprimé l’espoir que cette visite offre l’occasion de mieux comprendre la Syrie. Il a souhaité qu’ils constatent par eux-mêmes que le gouvernement et le peuple syriens sont prêts à améliorer les relations avec la Turquie, mettant en avant la dimension historique des relations arabes-turques remontant à l’ère ottomane.
Khaddam a ajouté, affirmant que l’héritage historique et les intérêts communs nous obligent à explorer sérieusement des moyens d’améliorer nos relations bilatérales. Il a souligné que des difficultés peuvent survenir, mais a insisté sur le fait qu’elles ne devraient pas être des obstacles à ces relations bilatérales. Il a déclaré que nous vivons maintenant dans un monde en évolution, et les pays de la région doivent collaborer les uns avec les autres, car le grand poisson dévore le petit.
Khaddam a déclaré qu’il a ressenti, lors de sa visite en Turquie en novembre dernier, une volonté d’améliorer les relations bilatérales. En réponse à une question sur le retard de la signature de la déclaration de principes communs, qui devrait définir les grandes lignes des relations entre la Turquie et la Syrie, Khaddam a mentionné que des communications sont actuellement en cours entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays à ce sujet. Il a exprimé l’espoir que ces communications soient conclues bientôt et a souligné l’importance des efforts déployés par diverses institutions des deux pays pour améliorer les relations bilatérales dans tous les domaines.
Interrogé sur la question des sanctions imposées à l’Irak, le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, dans des déclarations publiées en Turquie, a déclaré que les pays arabes sont d’accord pour dire que ces sanctions causent de véritables souffrances au peuple irakien. Il a ajouté que la Syrie estime que ces sanctions nuisent à l’ensemble de la région en raison de leurs répercussions sur les populations de la région.
Khaddam a vivement critiqué la politique des grandes puissances aux doubles standards, déclarant que cela constitue une source de préoccupation pour la région en général. Il a souligné qu’en occupant le Koweït, l’Irak a commis une erreur et s’est retiré du Koweït à la suite d’une décision des Nations Unies. Les puissances qui ont attaqué l’Irak prétendent l’avoir fait pour la sécurité du Koweït et des pays du Golfe, tout en ignorant l’occupation israélienne des territoires de trois pays arabes et en refusant clairement de mettre en œuvre les résolutions des Nations Unies.
Khaddam a ajouté que la réalité claire pour tout le monde est qu’Israël tue des Palestiniens tous les jours, et il a commis des actes similaires contre les Libanais. Il a demandé pourquoi des sanctions ne sont pas imposées à Israël si l’objectif réel est de prévenir les menaces envers les autres.