« Khaddam : Moscou Insiste Toujours sur la Tenue d’un Dialogue Entre l’Opposition et le Régime Syrien.

publisher: الزمان AL Zaman

Publishing date: 2012-12-10

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« Khaddam : Moscou Insiste Toujours sur la Tenue d’un Dialogue Entre l’Opposition et le Régime Syrien.

Rome – UPI – Hier, l’ancien adjoint du président syrien, Abdel Halim Khaddam, a annoncé que Moscou continue d’adhérer à sa position sur la nécessité d’engager un dialogue entre l’opposition et le gouvernement à Damas, appelant à la formation d’une coalition de la communauté internationale en dehors du Conseil de sécurité pour intervenir en Syrie.

L’agence de presse italienne ‘AKI’ a rapporté, hier, que Khaddam a déclaré que les Russes n’ont pas du tout changé de position, et qu’ils continuent de respecter le principe du dialogue politique avec le régime syrien comme moyen de parvenir à une solution.

Il a exprimé son affirmation au diplomate russe Mikhail Bogdanov, qu’il a rencontré hier à Paris, que toute discussion sur un dialogue avec le régime criminel est futile, et cela ne s’applique pas seulement à l’opposition mais à chaque Syrien honorable.

Khaddam s’est demandé, qui ose s’asseoir avec le régime pour un dialogue, après toute la destruction et la dévastation qu’il a causées à la Syrie ?

Il a indiqué que le dialogue avec le président syrien, Bashar al-Assad, signifie accepter sa présence et celle de son régime, se demandant sur quelle base ce dialogue se déroulerait ? Comment les parties trouveraient-elles un terrain d’entente ?

Khaddam a considéré que même si le chef du régime renonce au pouvoir, la structure de l’appareil de sécurité ne changera pas.

Le problème ne réside pas en sa personne, mais dans les mécanismes du régime.

Il a commenté la proposition de former un gouvernement de transition en Syrie et a déclaré qu’un gouvernement sans programme ne fournira pas de solution ; sans programme, il ne peut pas durer plus de 10 jours.

Il croyait que le gouvernement intérimaire devrait coïncider avec l’effondrement du régime.

Personnellement, je ne suis pas d’accord avec la perspective de former un gouvernement en présence du régime meurtrier, même s’il inclut toutes les factions de l’opposition.

Khaddam a souligné que les tentatives de nombreuses personnalités de l’opposition pour cristalliser ce gouvernement ont échoué, tout comme tous les gouvernements en exil qui manquent d’une présence sur la patrie.

Il a ajouté, disons-le franchement, il n’y a pas actuellement de zones libérées auxquelles le régime ne peut pas accéder par ses avions et son artillerie.

Il croyait que hâter la chute du régime est possible grâce à la formation d’une coalition de la communauté internationale en dehors du Conseil de sécurité pour intervenir en Syrie, considérant qu’aussitôt que les trois premiers avions de chasse décollent au-dessus des zones contrôlées par le régime, il s’effondrera.

Khaddam a souligné que le retard dans l’intervention internationale conduira à la croissance de l’extrémisme en Syrie, et cette question nuira non seulement à la Syrie, mais aussi aux intérêts de tous les pays de la région.

En ce qui concerne l’avenir des minorités en Syrie, il a posé des questions au diplomate russe sur ce sujet, et si pendant la révolution, un chrétien ou un alaouite étaient blessés par les rebelles en raison de leurs croyances religieuses, sa réponse était négative.

Khaddam a ajouté que le peuple syrien est nationaliste et adhère à ce principe, désireux de son unité, et il n’est pas dans l’intérêt de 85 % du peuple syrien de contraindre les autres à quitter le pays.

Il considérait qu’établir un enclave alaouite en Syrie est impossible car aucun citoyen ne peut accepter le démantèlement du tissu national, confirmant que ce type de division a échoué au XXe siècle lorsque les Français ont établi un État alaouite.

Khaddam a lancé un appel aux gouvernements arabes pour reconnaître le danger de la stratégie de l’Iran dans la région, pas seulement en Syrie mais aussi dans les pays arabes.

Il les a exhortés à apporter leur aide par tous les moyens à la révolution syrienne dans la voie du renversement du régime qui a perdu ses moyens de résistance.

L’ancien adjoint du président syrien a eu une discussion avec le diplomate russe Mikhail Bogdanov sur la crise en cours en Syrie et la position de soutien de la Russie envers le président Bashar al-Assad. Lors de la réunion, Bogdanov a affirmé que son pays soutenait le changement par le biais d’un dialogue politique, tandis que Khaddam souhaitait que la direction russe reconsidère sa politique et mette fin à toutes les formes de soutien militaire, politique et économique qu’elle offre au régime en Syrie. »

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