L'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a annoncé ses efforts pour établir un gouvernement en exil, exprimant sa confiance dans la démission imminente du président Bachar al-Assad au cours de l'année en cours. Le fils de Khaddam, Jihad, a démenti les informations de sources officielles syriennes selon lesquelles les autorités françaises auraient demandé à son père de quitter le pays pour un pays arabe.
Dans une interview publiée cette semaine dans le magazine allemand Der Spiegel, Khaddam a affirmé son intention de former un gouvernement en exil, déclarant : "C'est vrai, et j'accueillerai tout groupe politique qui adhère aux principes du processus démocratique en ce gouvernement." Il a souligné sa volonté de collaborer avec les dirigeants islamiques, qu’il a décrits comme faisant partie intégrante de la diversité islamique qui définit notre nation et le parti Baas.
Khaddam a précisé qu’il ne faut pas commettre la même erreur avec le parti Baas syrien que celle que les Américains ont commise avec le parti Baas irakien. Il estime que la majorité des baasistes en Syrie se sont depuis longtemps retournés contre le régime et sont témoins de ses carences quotidiennes.
Khaddam a prédit que les jours de Bachar al-Assad au pouvoir sont comptés, affirmant que la Syrie est actuellement gouvernée exclusivement par la famille du président, agissant comme une bande de voleurs. Il a ajouté : « La chute a déjà commencé et je ne crois pas que le régime survivra au-delà de cette année. »
En outre, Khaddam a réaffirmé sa conviction qu'Assad était celui qui a ordonné l'assassinat de l'ancien président Rafic Hariri, le qualifiant d'individu imprudent qui perd souvent son sang-froid.
Jihad Khaddam, au nom de son père, a annoncé qu'Abdel Halim Khaddam resterait en France et n'envisageait pas de s'installer en Arabie Saoudite. Il a rejeté toute allégation de harcèlement de la part du gouvernement français, soulignant que ces informations sont trompeuses et propagées par le régime syrien.