L’opposition syrienne du Front National de Salut a conclu sa conférence à Berlin en annonçant son intention de « passer à l’action sur le terrain pour provoquer un changement de régime à Damas. »
Selon une déclaration du Front, diffusée par l’Agence France-Presse, il a décidé de « donner la priorité à l’intérieur syrien et d’établir des contacts avec les forces d’opposition à l’intérieur du pays afin de coordonner et d’unir les efforts en vue de réaliser le changement et de surmonter les divergences marginales. »
La déclaration a également exposé les plans du Front pour « renforcer l’efficacité de ses activités à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie et rassembler les forces politiques, populaires et syndicales autour de son programme de changement. »
Le Front a résolu de « développer un plan concret pour mobiliser la société syrienne en faveur de la désobéissance civile, » considérant cela comme une approche pratique pour réaliser un changement pacifique et démocratique.
De plus, le Front a exprimé son intention « d’intensifier sa coopération avec les pays arabes et étrangers dans la phase à venir afin de mettre en lumière la souffrance du peuple syrien et les dangers posés par le régime actuel, qui a conduit à l’appauvrissement, au chômage généralisé, à la corruption et à une répression sévère. »
La déclaration a fortement critiqué la décision du président syrien Bachar Al-Assad d’aligner la Syrie sur les intérêts stratégiques de l’Iran, affirmant que la conscience de l’Iran du conflit politique en cours avec les États-Unis l’a conduit à se préparer à une confrontation non sur son propre territoire, mais au Liban, en Palestine, en Irak, en Syrie et dans les États du Golfe.
Lors d’une conférence de presse suivant la conférence, Abdel Halim Khaddam, l’ancien vice-président de la Syrie, a déclaré que « personne dans l’opposition ne souhaite renverser le régime par la force. » Il a souligné que toutes les factions de l’opposition rejettent l’intervention militaire étrangère en Syrie.
Sadreddin Bayanouni, le contrôleur général de la confrérie musulmane interdite, a noté que la situation en Syrie diffère de celle de l’Irak, affirmant que le peuple syrien est capable de renverser le régime d’Assad par lui-même sans avoir besoin de l’intervention américaine.
La conférence, qui a commencé ses travaux dimanche dernier, a vu la participation d’environ 140 personnes représentant des courants nationaux, islamiques et kurdes, des partis libéraux ainsi que des personnalités indépendantes.
Il convient de noter que ce rassemblement marque la deuxième conférence générale du Front après la conférence fondatrice tenue à Londres en juin 2006.