L'avocat égyptien Farid El Deeb a annoncé que les autorités syriennes lui avaient refusé l'autorisation de défendre Abdel Halim Khaddam, l'ancien vice-président de la République. Khaddam fait face à un mandat d'arrêt émis par le juge d'instruction militaire syrien par contumace pour « haute trahison et corruption ».
Dans un communiqué, Al-Deeb a indiqué que les avocats syriens engagés par Khaddam pour le représenter "étaient sous pression et n'ont pas assisté" à l'audience, qui a eu lieu le 24 avril au tribunal de première instance de Baniyas, dans le nord-ouest de la Syrie. L'audience a été reportée au 12 juin.
En outre, Al-Deeb a expliqué que Khaddam avait fourni des procurations officielles pour l'autoriser à se défendre ainsi que les membres de sa famille. Il a cité l'article 10 de la loi syrienne, qui accorde le droit de plaider en Syrie aux avocats arabes inscrits dans n'importe quel pays arabe, sous réserve de l'approbation de l'Ordre des avocats syriens représenté par Walid Al-Tesh.
Al-Deeb a fait valoir que les actions des autorités syriennes violaient les conventions internationales, la Constitution et les lois syriennes. Il a déclaré : « Il est évident que les autorités syriennes concernées ont illégalement refusé à Khaddam et aux membres de sa famille le droit d'être défendus par procuration. Par conséquent, toute mesure ou tout jugement pris à son encontre dans cette affaire devrait être considéré comme invalide ».
Khaddam a joué un rôle de premier plan dans la conférence fondatrice du Front de salut national, l’opposition syrienne. Lors d'un récent événement à Londres, il a appelé les Syriens à « surmonter leur peur » et à se soulever contre le régime. Il a également appelé les forces armées et le Parti socialiste arabe Baas à se retourner contre le régime actuel.