Les mémoires de Khaddam : Assad a accusé Hariri de conspiration avant son assassinat et l’a critiqué d’un point de vue « sectaire ».

publisher: عنب بلدي

Publishing date: 2021-04-28

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La troisième partie des mémoires de l’ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, publiée par le journal Asharq Al-Awsat, s’est concentrée sur sa relation avec l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri et la position d’Assad, y compris son « parti pris contre Hariri avant son assassinat ».

Khaddam a discuté de la position syrienne envers Hariri avant l’assassinat, telle que reflétée dans une déclaration faite par l’ancien ministre des Affaires étrangères syrien Farouk al-Chareh lors d’une réunion du parti en 2004. Al-Chareh avait qualifié Hariri de « conspirateur contre la Syrie, lié aux États-Unis et à la France dans leur complot contre la Syrie ».

Ce sentiment a été repris par le Président Bashar Al-Assad lui-même lors d’une réunion du leadership qatari du Parti Baath à la mi-janvier 2005, environ un mois avant l’assassinat de Hariri. Khaddam a cité Assad disant : « Il y a un complot américano-français impliquant Hariri, qui conspire contre nous. Il unit sa secte (c’est-à-dire les sunnites) autour de lui, ce qui constitue un danger pour la Syrie. »

Après la réunion, Khaddam a interrogé Assad sur l’obsession du régime à cibler la France, les États-Unis et Hariri. Il a demandé si Assad réalisait la gravité de la situation concernant la conversation divulguée et les implications de considérer l’unification de la communauté sunnite comme une menace pour la Syrie.

Khaddam a également demandé : « L’unification de la communauté chiite autour de Hassan Nasrallah, Secrétaire général du Hezbollah, et des maronites autour de Suleiman Franjieh ne pose-t-elle pas de danger ? » Il a rappelé à Assad que la Syrie a une majorité sunnite, mais Assad a répondu en affirmant qu’il y avait un complot.

Selon les notes de Khaddam, il a conseillé à Hariri, par l’intermédiaire d’un intermédiaire, de quitter le Liban immédiatement en raison de l’animosité intense à son encontre.

Quelques jours avant l’assassinat de Hariri, Khaddam lui a rendu visite chez lui et lui a transmis le message clair d’Assad. Khaddam a mis en garde Hariri en lui disant qu’être accusé de complot était un délit passible de la peine de mort, et l’a exhorté à quitter Beyrouth ce jour-là pour sauver sa vie.

Hariri a montré à Khaddam une lettre envoyée par Maher Al-Assad, le frère de Bashar, exprimant de l’amour et de l’aide, et invitant Hariri à visiter Damas. Hariri s’est demandé pourquoi un tel message avait été envoyé s’ils avaient l’intention de le tuer.

Khaddam a répondu que la lettre était une ruse pour garder Hariri au Liban jusqu’à ce qu’ils exécutent l’assassinat.

Hariri a été assassiné le 14 février 2005, lorsqu’environ une tonne de TNT a explosé près de son convoi près de l’hôtel « Saint George » dans la capitale libanaise, Beyrouth.

En réponse, les Nations Unies ont établi le Tribunal spécial pour le Liban, qui en août 2008 a condamné Salim Ayyash, membre présumé du Hezbollah, pour sa participation à l’assassinat.

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