Des mémos appartenant au défunt vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, qui sont publiés pour la première fois, révèlent l’accord entre le président syrien Bachar al-Assad, le guide suprême iranien Ali Khamenei et le président Mohammad Khatami à Téhéran à la veille de la guerre américaine en Irak. Les mémos, initiés par le journal « Al-Sharq Al-Awsat » le lundi, révèlent des chapitres indiquant que « le président Bachar al-Assad, le guide suprême Ali Khamenei et le président Mohammad Khatami ont convenu à la veille de la guerre américaine en Irak en 2003 de prolonger la guerre pour épuiser les Américains. Khaddam a mentionné dans ses mémoires : « Le gouvernement syrien est passé de la tentative de renversement du défunt président irakien Saddam Hussein à sa défense, et l’ancien Premier ministre Mohammed Mustafa Miro est allé à Bagdad. » Il a prononcé un discours disant : « Je vous présente cette épée de Damas », confirmant que nous sommes avec vous et que l’agression contre l’Irak est une agression contre la Syrie. Khaddam a noté qu' »à travers ses alliés dans l’opposition irakienne, l’Iran travaillait pour se débarrasser de Saddam et de son régime », confirmant qu’à la lumière de ces événements, le président Bachar al-Assad est allé à Téhéran, accompagné de Khaddam, pour unifier la position face aux nouveaux développements à venir dans la région. Selon les comptes-rendus de la réunion, Assad a dit à Khatami : « Si l’Amérique se stabilise en Irak, elle passera ensuite en Syrie et en Iran », et Khamenei a transmis que « pour épuiser les Américains, la guerre en Irak doit être prolongée. » L’un des comptes-rendus de la réunion citait Khatami disant : « La victoire décisive qu’obtient l’Amérique est de raccourcir la période de guerre et d’atteindre la victoire en peu de temps, mais si la durée est prolongée, l’Amérique perdra, et il suffit que les corps des soldats américains rentrent pour que l’opinion publique américaine se retourne contre le président George Bush et sa politique. » Khatami a ajouté : « Il doit y avoir plusieurs objectifs : premièrement, nous ne voulons pas que la guerre se produise ; deuxièmement, si elle se produit, nous ne voulons pas qu’elle se termine rapidement ; troisièmement, l’avenir de l’Irak, nous devons travailler et coordonner pour atteindre ces objectifs, et il doit y avoir des discussions sur la manière de traiter avec l’opposition. » Khaddam a conclu à la fin de la première partie de ses mémoires que tout le monde était d’accord pour prolonger la guerre américaine en Irak jusqu’à ce qu’ils soient épuisés.