L’Iran est un partenaire du régime dans son agression contre le peuple syrien

publisher: Saudi news

Publishing date: 2013-10-09

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1- Comment évaluez-vous le sérieux de la frappe américaine contre Bachar al-Assad ?

Si la frappe est effectuée, quel serait le scénario suivant ?

Je crois que, dans les circonstances actuelles, le président américain est sérieux quant à la réalisation de la frappe. Cependant, il semble qu’il travaille à arranger les conditions internes aux États-Unis. S’il échoue à le faire et renonce à la frappe, il perdra sa crédibilité en tant que leader d’une grande puissance, car il aurait dû gérer ses affaires internes avant d’annoncer sa décision et de donner l’impression que les États-Unis allaient frapper le régime. Malgré toutes ces conditions d’urgence, la possibilité de la frappe reste présente.

Si la frappe a lieu et conduit à la chute du régime, les partis de l’opposition syrienne devront convoquer une conférence nationale pour organiser la phase de transition et choisir une direction nationale représentant tous les composants du peuple syrien — religieux, sectaires, ethniques et politiques. Nous espérons que les pays arabes soutiendront cette orientation.

2- Que signifie le retrait soudain de la Grande-Bretagne de la frappe militaire, malgré le fait que l’ancien Premier ministre britannique avait rejoint la coalition qui a frappé l’Irak sans revenir au Parlement ?

Le Premier ministre britannique a commis une erreur en soumettant la question à la Chambre des communes avant de s’assurer du succès de la décision. Cette décision a placé la Grande-Bretagne en position secondaire en ce qui concerne les questions du Moyen-Orient et les affaires internationales, en raison de son affaiblissement.

3- Comment évaluez-vous la position française soutenant la frappe et le peuple syrien ?

La position de la France sur les événements en Syrie a été positive et a eu un bon impact sur les Syriens. La France a été le premier pays européen à annoncer sa volonté de mener une frappe militaire contre le régime.

Les deux pays européens ayant des relations importantes au Moyen-Orient en général et dans le monde arabe en particulier sont la France et la Grande-Bretagne, en raison de leurs relations historiques avec les pays de la région. Cette connaissance de la situation régionale a poussé le président français à prendre une décision claire, ce qui a distingué la France de la Grande-Bretagne. Les grandes puissances européennes restent dans ce contexte.

4- Que signifie la position honteuse et constamment négative de l’Allemagne sur les questions arabes, et en particulier sur la question syrienne ?

Malheureusement, malgré les intérêts de l’Allemagne dans le monde arabe, elle a pris une position qui contredit l’ampleur de ses intérêts et la sécurité et la stabilité des pays de la région.

Le silence de l’État concernant ce qui se passe en Syrie crée de fortes barrières à la poursuite de ses intérêts. Nous espérons que les gouvernements arabes tiendront compte de la position de chaque pays face aux crimes horribles commis par le tyran Bachar al-Assad et le régime iranien lorsqu’ils établiront leurs relations internationales.

5- Comment peut-on comprendre l’équation impliquant la Russie, la Chine et l’Iran dans le contexte syrien ?

Malgré le rapprochement entre ces trois pays, chacun a ses propres objectifs, et ces objectifs sont actuellement concentrés en Syrie.

L’Iran est un partenaire dans l’agression du régime contre le peuple syrien à travers les combattants iraniens des Gardiens de la révolution et les volontaires via ses clients au Liban et en Irak.

Les grandes ambitions de l’Iran sont d’établir un puissant grand État qui contrôle la région, en utilisant la Syrie comme base pour contrôler le Liban et la Syrie, ce qui lui permet d’accéder à la mer Méditerranée à l’ouest et à la mer Caspienne au nord. Il a également œuvré à attiser le zèle sectaire parmi les musulmans chiites et visé à faire de leurs références religieuses et politiques des instruments à utiliser dans les pays ayant des populations chiites.

La Russie actuelle a des ambitions qui rappellent celles des tsars et l’influence significative de l’Union soviétique dans la région. Cette influence fait de la Russie un partenaire dans les questions régionales, et son alliance avec l’Iran lui permet de regagner de l’influence dans les pays d’Asie centrale.

En réalité, la Russie a dépassé la phase d’isolement sur la scène internationale. Grâce à son influence et son partenariat avec l’Iran, elle s’est réaffirmée au Moyen-Orient, prenant de l’avance sur d’autres pays. La position de la Chine diffère dans ses raisons et ses motivations. La Chine ne cherche pas à établir une influence politique et sécuritaire au Moyen-Orient en raison de son éloignement et de ses charges internes, ainsi que de son focus sur l’augmentation de son influence dans sa propre région. Sur la question syrienne, la Chine a suivi la position russe en apportant son soutien politique au régime meurtrier au Conseil de sécurité.

Cependant, ce qui unit ces pays, c’est leur position sur la situation en Syrie.

6- Comment le Hezbollah, qui peut être considéré comme le bras militaire le plus important de Bachar al-Assad, sera-t-il affecté si Bachar tombe ?

En réalité, le Hezbollah n’est pas le bras principal de Bachar al-Assad mais plutôt un bras clé pour l’Iran. Le principal bras de Bachar al-Assad est constitué des unités militaires qui lui sont loyales et qu’il utilise pour commettre ses crimes. Le Hezbollah participe à ces crimes aux côtés des unités des Gardiens de la révolution iraniens, en tant qu’organisation liée à l’Iran.

Il est certain que l’effondrement du Hezbollah au Liban est assuré après la chute du régime. La victoire du peuple syrien expulsera l’Iran du Liban, de la Syrie et de l’Irak, laissant les dirigeants iraniens confinés en Iran, confrontés à leurs difficultés politiques et économiques internes.

7- Comment voyez-vous la situation de crise actuelle au Liban ?

La situation de crise au Liban est le résultat de l’implication du Hezbollah en Syrie et du zèle sectaire qu’a attisé l’Iran au Liban. Le problème central au Liban est maintenant l’influence iranienne, et la seule solution à ce problème est la chute du régime meurtrier en Syrie et l’effondrement du Hezbollah.

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