Les politiciens à Beyrouth spéculent que la défection de l’ancien Vice-Président syrien pourrait bouleverser le cours de l’enquête, comme le voit Walid Jumblatt, opposant à Damas, le considérant comme un témoin significatif. Jumblatt a appelé les dirigeants du Hezbollah et du Mouvement Amal à rejoindre le Mouvement de l’Indépendance.
Chemin de l’Enquête
Des sources politiques libanaises suggèrent que l’interview réalisée par Al-Arabiya TV avec l’ancien Vice-Président syrien Abdul-Halim Khaddam pourrait avoir des répercussions directes sur l’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre Rafik Hariri, sur la base de ses déclarations sur la détérioration de la relation entre Hariri et la Syrie.
Le quotidien arabe Al-Hayat, basé à Londres, a cité une source affirmant que les déclarations de Khaddam dans l’interview pourraient avoir un impact significatif sur l’enquête internationale. Avec la présidence du comité passant au juge belge Serge Brammertz dans la seconde moitié, succédant au juge allemand Detlev Mehlis, elle entre dans une nouvelle phase. La source attribue cela à l’explication de Khaddam sur la relation politique tendue entre Hariri et la direction syrienne, qui correspond entièrement aux témoignages de plusieurs hommes politiques libanais devant Mehlis, en particulier les menaces directes et indirectes que Hariri aurait reçues du Président Bachar al-Assad et d’autres responsables syriens. La source n’a pas exclu que Brammertz puisse considérer l’interview de Khaddam comme un point de départ sur son agenda peu de temps après avoir pris ses fonctions en tant que chef du comité d’enquête international, succédant à Mehlis, qui est actuellement en vacances familiales en Allemagne et devrait revenir à Beyrouth le six de ce mois-ci.