Quand on choisit le projet d’État syrien

publisher: سورية الحرة Free Syria

AUTHOR: عبد الحليم خدام Abdul Halim Khaddam

Publishing date: 2007-05-20

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Depuis un certain temps, nous avons passé en revue nos concepts et nos modes de traitement envers la patrie, ses détails, ses complexités, et les développements survenus dans la région et dans le monde après la chute de l’Union soviétique, une chute retentissante que même les plus grands analystes n’avaient pas anticipée en réalité. Nous nous trouvons devant de nouvelles équations absolues, étant également engagés dans un contexte international différent avec ses multiples crises, où la Syrie jouait un rôle central au moins sur le plan régional.

Ce rôle avait été consacré dans le même contexte international précédent. C’était une opportunité pour le régime de changer de cap conformément aux nouvelles réalités, ce qui fait partie des fondamentaux du travail politique, surtout pour ceux qui portent le destin d’un pays.

Cependant, ce qui s’est passé était exactement le contraire, où le régime se retranche à nouveau dans des calculs étroits, allant jusqu’à limiter les intérêts de la nation tout entière à sa famille pour lui transmettre le pouvoir. Ceci était contraire au courant qui avait commencé à prévaloir et qui persiste dans le monde : le courant de la démocratie, des droits de l’homme, de l’État de droit et des institutions.

Malgré la convergence de ces calculs étroits avec les intérêts de certaines parties internationales, quiconque connaît bien la nature de ce qui s’est passé dans le monde ne peut pas parier sur le succès d’un tel régime. Parce que son horizon est obstrué dans un contexte qu’il a créé à l’origine. Néanmoins, certaines parties internationales et régionales ont malheureusement continué à parier sur le fait que le régime héréditaire ajusterait ses relations avec le monde et avec le peuple syrien.

Mais cela ne s’est pas produit et ne se produira pas.

Depuis cette date, cette revue nous accompagne, cherchant le bien de cette patrie.

Nous nous appuyions sur la légitimité révolutionnaire que le contexte international précédent permettait et couvrait tous nos problèmes ainsi que les maux de nos autorités sous cette couverture retentissante.

Et les calculs étroits du régime ont commencé à éliminer tout ce qui pourrait placer la Syrie sur une nouvelle voie, cette voie que les changements internationaux sont venus confirmer sa crédibilité, sa pérennité, et qui est la voie d’un État d’institutions, de loi et de droits de l’homme. C’est ici que notre révision s’est concentrée sur de nombreux concepts que nous avions l’habitude de discuter dans le contexte de nos pratiques politiques. Et la première conclusion à laquelle nous sommes parvenus est qu’un pouvoir dictatorial ne peut être qu’un pouvoir corrompu à tous les niveaux politique, économique et social.

Le pouvoir hérité a commencé à vaciller dans son espace sécuritaire étroit, et il ne reste en Syrie qu’une poignée d’adolescents et de membres de la famille pour mettre la Syrie en confrontation avec le monde d’un côté et en confrontation avec les aspirations et les rêves du peuple syrien de l’autre, cherchant à être comme les autres nations de la terre. On connaît bien ce qui s’est passé ! Le processus d’héritage a commencé par l’exportation de mensonges et de fausses promesses sur la réforme et autres, afin de pouvoir s’affirmer dans un pouvoir devenu déviant dans tous les sens.

La première conséquence de cet héritage a été l’assassinat du regretté Rafik Hariri, et ce derrière le dos du peuple syrien de manière perfide, car jusqu’au moment de l’assassinat de Hariri, le peuple syrien considérait cet homme comme un ami de la Syrie, et l’assassinat a eu lieu sans avertissement préalable que le peuple syrien connaissait. Le peuple syrien ignorait les menaces reçues par feu Hariri de la part de Bachar al-Assad et de ses officiers. Après cet acte lâche, la Syrie est entrée dans une phase qualitative de confrontation avec la communauté internationale, suivie de confusion, aboutissant à une confrontation avec les Arabes eux-mêmes, sans lesquels Bachar al-Assad n’aurait pas pu rester au pouvoir.

Tout cela est bien connu de quiconque suit de près ce qui se passait dans les coulisses de ce pouvoir. Si un État d’institutions et de lois existait, un président aurait-il pu prendre de telles décisions, comme assassiner Hariri ? Ou emprisonner les activistes syriens, laissant l’économie du pays pillée pour lui, ses proches et ses favoris ?

En Syrie maintenant, une poignée de corrompus prennent toutes les décisions cruciales et non cruciales. Bien qu’elle ait atteint un niveau de tyrannie sans équivalent, où personne ne participe à la prise de décision, ce qui se répercute sur le peuple syrien, on la voit quand même se dévorer elle-même, et nous verrons bientôt les résultats très clairement confirmant ce que nous disons.

Tout cela, et bien d’autres choses que les citoyens connaissent et ce qu’ils ignorent, nous font nous accrocher aux principes de l’État de droit, des institutions et des droits de l’homme. C’est notre alternative que nous cherchons avec tout le peuple syrien à réaliser, car c’est le chemin qui sort la Syrie de ce tunnel sombre et la place dans le contexte d’un développement naturel et non déviant que ce pouvoir a pris. Le projet d’un État d’institutions est notre choix sûr et unique.

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