Le Superviseur Général des Frères musulmans en Syrie, le Dr. Sadr al-Din Bayanouni, a rencontré hier à Bruxelles l’ancien Vice-Président de la République syrienne, Abdul Haleem Khaddam.
Bayanouni a déclaré à Al-Quds Al-Arabi qu’il était d’accord avec Khaddam sur une vision commune basée sur la collaboration avec toutes les forces nationales syriennes, y compris celles qui ont signé la Déclaration de Damas, afin de sauver la Syrie de sa situation actuelle.
Les deux parties ont convenu que le changement est la responsabilité exclusive des Syriens, soulignant le rejet de toute intervention extérieure et niant toute ressemblance avec l’opposition irakienne qui a aidé les États-Unis dans l’occupation de l’Irak.
Une source dans le bureau de Khaddam a déclaré que des entretiens ont eu lieu avec Ali Sadr al-Din Bayanouni, le Superviseur Général des Frères musulmans en Syrie, à Bruxelles les mardis et mercredis. Lors d’un appel téléphonique avec le bureau de Reuters à Beyrouth, la source a mentionné un accord sur une vision commune pour sauver la Syrie de la crise provoquée par le régime.
Il a été convenu de contacter les leaders d’autres groupes d’opposition à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie afin de formuler un plan d’action commun. La source a également mentionné que les deux leaders ont rejeté toute intervention étrangère en Syrie, soulignant que la responsabilité de changer le régime corrompu en Syrie incombe uniquement au peuple syrien.
Des sources à Paris ont signalé une communication continue et une admiration mutuelle entre Bayanouni et Khaddam tout au long du mois dernier. Le choix du lieu de rencontre a été influencé par l’incapacité de Bayanouni de se rendre à Paris en raison de l’absence de visa d’entrée français. Par conséquent, la réunion a été convenue à Bruxelles en tant que lieu central entre les deux pays. Ces sources ont indiqué l’existence de deux courants au sein du mouvement des Frères musulmans syriens, l’un penchant vers le dialogue avec le régime, et l’autre s’y opposant, en faveur de la démocratie, du pluralisme et du dialogue avec les forces d’opposition à l’intérieur et à l’extérieur. Bayanouni se positionne actuellement entre ces deux courants.