Déclaration du Comité national de soutien à la révolution syrienne
Chers citoyens qui restez inébranlables face aux crimes les plus odieux du régime totalitaire, à ceux qui luttent pour la liberté, la justice, la dignité et le droit à l’autodétermination, le peuple syrien subit actuellement un terrible plan mis en œuvre par le tyran Bachar Al-Assad pour modifier la structure nationale et démographique de notre nation par ses actes de meurtre et de destruction.
La réticence sur la scène arabe et internationale à appliquer les Chartes des Nations Unies et des droits de l’homme alors que le régime totalitaire syrien continue de tuer plus de 100 citoyens par jour, de détruire systématiquement des villes et des villages et de forcer leur dépeuplement, nous rappelle la calamité qui a frappé le peuple palestinien frère lors de rassemblements arabes et internationaux organisés par certains grands pays et avec la complicité de certains gouvernements arabes.
L’incapacité du Conseil de sécurité à prendre des mesures décisives contre ce régime meurtrier a suscité inquiétude et suspicion parmi les Syriens. L’appel lancé à M. Kofi Annan dans les annales de l’histoire, le chargeant de trouver une solution politique à la crise sanglante en Syrie, est extrêmement dangereux, et nous nous attendions à ce qu’il ne remplisse pas ses fonctions.
Suite à son échec dans la phase initiale, j’ai proposé la formation d’un groupe international chargé de trouver des solutions à la crise syrienne. Une réunion entre un groupe de ministres des Affaires étrangères s’est tenue à Genève le 30 juin. Après de longues discussions, la réunion a approuvé à l’unanimité le programme présenté par M. Kofi Annan. Cependant, peu après son annonce, ce consensus a été brisé lorsque le secrétaire d’État américain a déclaré que l’accord était prêt à être mis en œuvre après le départ d’Assad. Le ministre russe des Affaires étrangères a rapidement répondu, déclarant que le programme n’incluait pas la démission de Bachar Al-Assad du pouvoir. Par conséquent, le régime persiste et ceux qui ont commis le génocide ne seront pas tenus responsables. M. Kofi Annan a confirmé lors de sa conférence de presse que l’accord ne contient pas le nom de Bachar Al-Assad et que ce sont les Syriens qui décident de son sort.
Après avoir examiné attentivement la proposition de M. Kofi Annan, nous avons décidé de la rejeter pour les raisons suivantes :
Tout d’abord, le programme donne à Bachar Al-Assad une opportunité d’un an pour unir le peuple syrien et réprimer la révolution. Cela correspond aux objectifs de la Russie et de l’Iran.
Deuxièmement, M. Kofi Annan n’a pas tenu compte de la nature des crimes brutaux commis par le régime et du profond clivage qui est apparu entre le peuple syrien et le régime meurtrier. Il est donc impossible pour les Syriens d’accepter son programme, et quiconque le fera sera considéré comme un ennemi du peuple et de la patrie.
Troisièmement, dans sa déclaration aux médias, M. Kofi Annan a suggéré que les Syriens devraient se mettre d’accord sur le programme et sa mise en œuvre. Il ne semblait pas être au courant du conflit en cours entre les personnes qui luttent pour la liberté, la justice et le droit à l’autodétermination, et le régime qui emploie tous les moyens pour tuer des citoyens, détruire leurs maisons et leurs moyens de subsistance et aggraver leurs souffrances. Il est inacceptable de faire face à cette initiative. Le problème réside dans le fait que M. Kofi Annan considère ce conflit comme une simple lutte entre deux tribus plutôt que comme une lutte entre un régime brutal et sanglant et un peuple opprimé.
Quatrièmement, M. Kofi Annan appelle à la formation d’un gouvernement comprenant des ministres du régime et de l’opposition afin d’engager le dialogue et de travailler à la mise en œuvre de son initiative. Il n’a pas réfléchi à la manière dont les ministres de l’opposition pourraient réaliser les aspirations du peuple syrien dans une situation où Bachar Al-Assad et son régime tyrannien contrôlent les services de sécurité, les forces armées et les institutions de l’État, qui exécutent tous ses ordres de tuer et de détruire. L’establishment militaire est devenu l’outil criminel du régime, et les institutions de l’État sont contrôlées par des agents et des partisans du régime.
L’incapacité à résoudre la question de l’expulsion du régime, y compris de ses dirigeants et des éléments responsables de la planification et de l’exécution d’actes meurtriers et de destruction, et l’incapacité à amener Bachar Al-Assad à rendre des comptes font qu’il est difficile de croire qu’un tel gouvernement peut être formé ou que des mesures liées aux intérêts de la population peuvent être prises.
Chers citoyens, la Commission nationale de soutien à la révolution appelle tous les Syriens à unir leurs rangs et leurs positions, à mettre de côté leurs intérêts partisans et factionnels et à donner la priorité à une cause plus grande, car leur unité est la garantie de la victoire.
Je salue tous les militants de notre chère patrie.
Le Comité national de soutien à la révolution syrienne