Un message envoyé par l'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam au peuple syrien
Cher peuple syrien,
Aucun peuple dans le monde moderne n'a enduré les crimes de génocide, de meurtres de masse, d'humiliation, de déplacement, d'emprisonnement et de destruction des infrastructures économiques et urbaines dans la mesure où le peuple syrien a souffert sous le régime de Bachar Al-Assad, un tueur en série. qui est partenaire de la Russie et de l’Iran dans une alliance.
L'utilisation d'armes chimiques par Bachar al-Assad, à l'échelle où elle a été utilisée, est le résultat d'une décision commune prise par la Russie et l'Iran. Bachar al-Assad ne peut prendre une telle décision sans l’implication de ses principaux alliés qui en assurent la pérennité.
À mesure que les meurtres et le génocide en Syrie s’intensifiaient, les campagnes dénonçant ces crimes s’intensifiaient également. Il y a eu un changement dans la position arabe en faveur du soutien à la Syrie, et certains grands pays ont également changé leur attitude envers le régime.
Cette évolution a contraint l’alliance russo-iranienne avec le régime meurtrier à décider d’utiliser des armes chimiques. Leur intention était de détourner l’attention internationale des meurtres et du génocide et de se concentrer plutôt sur l’utilisation d’armes chimiques, la considérant comme la principale question concernant la paix et la sécurité internationales.
Dans ce climat international, la Russie a annoncé un projet visant à détruire les armes chimiques. Cette annonce a été reçue par le président américain Barack Obama, qui a ensuite abandonné sa position pour recourir à la force militaire contre le régime meurtrier. Cette décision a apporté un changement significatif dans la réalité internationale.
La question se pose : pourquoi le président Obama a-t-il pris cette décision ? Y a-t-il eu un accord américano-russe, avec la Russie vainqueur ? Le président américain a-t-il reculé en raison de son incapacité militaire ? De telles explications semblent déraisonnables. Se pourrait-il qu’il y ait eu une décision américaine pour ouvrir la voie à des négociations avec l’Iran ? La déclaration du secrétaire d'État américain, selon laquelle il accepte la participation de l'Iran à une conférence de paix sur la Syrie s'il reconnaît les décisions de la première conférence de Genève, fait-elle partie de la tentative américaine de contenir l'Iran ?
À l’heure où les États-Unis d’Amérique considèrent l’Iran comme un pays hostile, le président iranien engage des discussions avec le président américain. La question importante qui se pose à cet égard est de savoir si l’administration américaine a fait des promesses au président iranien dans l’intention de déclencher un conflit en Iran.
À la lumière de tous ces développements, quelle sera la position des Gardiens de la révolution en Iran ?
Chers citoyens,
Lorsqu'une nation est confrontée à une agression externe ou interne, son peuple, ainsi que toutes ses composantes sociales, politiques et nationales, unissent rapidement leurs rangs, mobilisent leurs énergies et leurs forces pour faire face à l'agression et œuvrent à la réalisation des objectifs du pays en matière d'avancement et de progrès. , et la prospérité. Ils renforcent leurs capacités à défendre le pays, à protéger sa population et à assurer sa sécurité.
Cependant, dans la réalité actuelle, bien que plus de deux ans et demi se soient écoulés depuis le début de la révolution, des divisions politiques, militaires et sociales subsistent au sein du pays.
Il est dans l’intérêt de la nation que chacun transcende ses différences, mette de côté son parti et ses ambitions personnelles et conjugue ses efforts pour atteindre un objectif central : le renversement du régime, le salut du peuple syrien et l’établissement du régime syrien. d’un État civil démocratique où les citoyens ont des droits et des responsabilités égaux, indépendamment de leur religion, secte, race ou sexe.
Les intérêts de la Syrie nécessitent la tenue d’une conférence nationale globale qui engloberait toutes les composantes politiques, militaires et sociales du peuple syrien. Cette conférence discuterait de la situation actuelle, des stratégies pour la surmonter et exposerait les principes fondamentaux de la Syrie après la chute du régime. Cela permettrait également de sélectionner une direction intérimaire qui représente véritablement le peuple syrien en fonction des circonstances existantes.
Aucune entité politique ou militaire ne devrait détenir des pouvoirs de décision exclusifs, car cela ne ferait que conduire à de nouveaux conflits en Syrie. Une telle situation doit être évitée à tout prix.
Aujourd’hui, notre peuple a besoin des efforts collectifs de tous pour parvenir à l’unité politique et militaire. Quiconque nourrit des ambitions politiques ou personnelles devrait les mettre de côté jusqu'à la chute du régime et la tenue d'élections libres dans le pays.
Nous devons réfléchir attentivement aux menaces qui mettent en danger notre nation, car elles mettent également en péril la sécurité et la stabilité des peuples arabes et de leurs pays.
Si nous ne parvenons pas à unir nos rangs, nous ouvrirons une grande porte à l’extrémisme.
La victoire ou la défaite dépend de l’unité des Syriens ou de la perpétuation de leurs divisions.
J'appelle toutes les parties à déployer tous leurs efforts pour unir toutes les forces engagées dans la lutte pour renverser le régime et à unir leurs efforts pour remporter la victoire.
Nous prions Dieu de protéger la Syrie et son peuple.