Secteur Israël-Syrie
La caractéristique principale ici est la très forte implication de la Syrie dans la crise libanaise. Selon les informations dont dispose le commandant de la FNUOD, la Syrie a désormais déployé toutes ses divisions disponibles à un point tel qu'elle n'est pas en mesure de mener une opération militaire viable contre Israël. (La Syrie a engagé ses troupes non seulement au Liban mais aussi à la frontière entre l'Irak et la Syrie). Cela peut expliquer la tranquillité actuelle dans le secteur Israël-Syrie. Le récent changement de gouvernement, qui n'a pas affecté la position de deux des plus importants responsables, le ministre des Affaires étrangères Khaddam et le ministre de la Défense Tlas, indiquerait que le président Assad n'envisage pas de changement de politique pour le moment. Ce qui reste toutefois incertain, c’est la coopération étroite à long terme entre la Jordanie et la Syrie. À cet égard, la décision de la Jordanie de renoncer à un système de missiles soviétique en faveur d’un système de missiles américain pourrait déclencher des frictions dans les relations entre la Syrie et la Jordanie.
La Syrie n'a pas encore donné la moindre indication de sa volonté d'engager des négociations sérieuses avec Israël en vue d'un désengagement supplémentaire sur le plateau du Golan, malgré les nombreuses rumeurs selon lesquelles la confrontation de la Syrie avec l'OLP est le prélude à des accords de désengagement israélo-syriens actifs. Le maintien en poste du ministre des Affaires étrangères Khaddam suggère que les spéculations à cet égard sont infondées. Les journaux du Caire ont rapporté que la Syrie s'opposerait, lors d'une conférence des non-alignés, à toute tentative de l'Égypte d'appeler à la reprise de la Conférence de paix de Genève avec la pleine participation de l'OLP. Toutefois, les informations parues dans la presse du Caire sur la Syrie doivent être traitées avec une extrême prudence.